Les professionnels de santé libéraux veulent être 250 000 à manifester le 12 juin

Publié le 01/04/2001

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L E Centre national des professions de santé (CNPS), qui vient de réunir ses 22es Assises, à Paris, en présence de 120 participants, prépare une grande manifestation nationale, le 12 juin, dans la capitale, pour protester contre le système actuel de régulation des dépenses de santé.

Après avoir analysé les deux « succès » de la journée santé morte du 26 octobre, puis de la semaine santé morte, fin décembre, et malgré l'échec évident de la journée « santé vivante » du 8 mars, le CNPS a décidé cette fois de « frapper un très grand coup ».
Le principe d'une manifestation nationale unitaire dans la capitale, le 12 juin, a été retenu. Il s'agit de faire la preuve, à moins d'un an des échéances électorales de 2002, de la capacité de mobilisation des professionnels de santé libéraux et de leur volonté farouche de rejeter la « maîtrise budgétaire » des dépenses de santé. Cette manifestation devrait intervenir juste avant le prochain « Grenelle de la santé » et en pleine préparation du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2002). L'objectif fixé par le Dr Jacques Reignault, président du CNPS est extrêmement ambitieux : « 250 000 professionnels de santé libéraux à Paris », ce qui ne s'est jamais vu depuis 1991 (au moins 150 000 professionnels de santé - 400 000 selon les organisateurs - rejoints par plusieurs centrales syndicales avaient manifesté le 17 novembre). « Il faut qu'on arrive à foutre le bordel en pleine semaine. Le week-end, ça ne sert à rien », analyse un responsable de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), majoritaire chez les médecins de ville.
Une souscription sera lancée par le CNPS pour financer l'opération. Les centres départementaux des professions de santé (CDPS) sont vivement appelés à mobiliser la « base » et à trouver des fonds.
Le Dr Reignault a, par ailleurs, regretté que ni Lionel Jospin ni Elisabeth Guigou n'aient répondu favorablement à l'invitation du CNPS. « Le mépris n'est pas une méthode de gouvernement convenable », a-t-il déclaré. Le CNPS pourra préciser sa pensée aujourd'hui : une délégation rencontre Bernard Kouchner à 15 heures puis, à 17 heures, le comité des sages chargé d'une mission de concertation sur la médecine de ville.