Les hôpitaux lyonnais justifient leur réorganisation des urgences

Publié le 16/04/2001

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R EPONDANT aux praticiens hospitaliers de l'hôpital Edouard-Herriot qui rechignent à prendre des gardes dans le service des urgences parce qu'ils s'estiment insuffisamment qualifiés (« le Quotidien » du 2 avril), la direction du CHU vient d'indiquer que cette participation aux urgences, qu'elle vient de décider, est légale.

Tout en affirmant comprendre, d'une certaine façon, les réticences de « certains médecins spécialisés » brutalement contraints d'effectuer des gardes la nuit au service des urgences, à la suite d'une décision de la direction, François Grateau, directeur du CHU de Lyon, souligne en effet que la mesure qu'il a prise s'appuie sur un courrier de la direction générale de la Santé (DGS). Dans ce texte, la DGS indique en substance que « tout médecin, quelle que soit sa qualification, peut exercer dans un service d'urgences». Autrement dit, du moment qu'une structure hospitalière possède déjà ses propres médecins urgentistes dûment diplômés, d'autres praticiens, qu'ils soient ou non qualifiés en médecine d'urgence et qu'ils aient ou non une expérience d'un an en la matière, peuvent venir les épauler. Et ce quelle que soit leur discipline. La DGS précise d'ailleurs qu'elle a reçu l'aval du Conseil national de l'Ordre des médecins.
Pour le Pr Etienne Tissot, président de la Commission médicale d'établissement (CME) de l'hôpital et du CA des Hospices civils de Lyon, la décision de la direction des Affaires médicales du CHU a été prise en plein accord avec la CME et la commission des gardes et « précédée de multiples concertations ».
Le CHU, qui va recruter deux urgentistes plein temps supplémentaires, vient, par ailleurs, de confier au Pr Robert (hôpital de la Croix-Rousse), la mission de « repenser entièrement l'organisation des trois services d'urgences » du plus grand hôpital de la région.

De notre correspondant M. S.-R.