Face à l’insomnie chronique, les généralistes se sentent plutôt démunis comme en témoigne l’enquête conduite par Anaëlle Cote Rey et Ingrid Roucou (Grenoble) auprès de treize généralistes de l’arc alpin français.
Selon ce travail, les difficultés inhérentes à la prise en charge de l’insomnie débutent dès le stade diagnostique, de nombreux patients ayant tendance à banaliser leurs troubles du sommeil où à ne les évoquer que « sur un coin de table », en fin de consultation.
D’un point de vue thérapeutique, la plupart des médecins interrogés rapportent des difficultés à convaincre leurs patients de l’intérêt des mesures hygiéno-diététiques et à les faire changer de mode de vie. Certains estiment aussi très difficile de ne pas céder à la tentation de prescrire (ou represcrire) des hypnotiques, ce type de traitement étant perçus comme plus rapide et moins énergivore que les autres approches thérapeutiques. Par ailleurs, un sentiment d’impuissance face au sevrage était fortement retrouvé.
Au total, « les médecins généralistes rencontrent donc des difficultés à tous les stades de prise en charge du patient insomniaque chronique avec un sentiment partagé d’échec dans la qualité », résument les auteurs.
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