Les Français plus inquiets que jamais pour l'avenir du système de santé

Publié le 08/06/2016
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Crédit photo : BURGER/PHANIE

La santé doit être prioritaire dans la campagne présidentielle. Si les politiques ne l'ont pas encore compris, le sondage Ipsos que révêle cette semaine le think tank du LIR "Imaginons la santé" ne doit plus leur laisser de doute sur la nécessité de muscler leur discours santé. Car nos concitoyens réclament qu'on leur parle davanrtage santé. Sur treize sujets proposés, les deux prioritaires qu'ils estiment pas assez traités par les hommes politiques concernent le monde de la santé : "la sauvegarde du système de santé français" et "l'’amélioration de la qualité de la prise en charge des patients dans les établissements de santé français."

Les candidats doivent aussi savoir que sur ces chapitres les Français sont inquiets. Ils n'ont même jamais paru aussi préoccuppés que dans ce sondage. Qu'on en juge par leurs répionses aux enquêteurs. Plus d’un sur deux (55%) estime que leurs enfants seront moins bien soignés qu’eux-mêmes dans les 10 prochaines années. Et la grande majorité considère que la situation du système de santé devient préoccupante en ce qui concerne l’accès aux soins, notamment le nombre de médecins sur le territoire (selon 89% d'entre eux ), les délais d’obtention d’un rendez-vous avec un spécialiste (86%), les délais pour réaliser des examens médicaux approfondis (76%) ou encore la communication sur le dossier médical entre la médecine de ville et l’hôpital (55%).

L'opinion réclament aussi de l'action. Sans réforme réalisée dans les 5 ans, les Français anticipent une dégradation très forte du système et notamment le déremboursement de nombreux traitements ou actes de santé (93%), une augmentation très forte du reste à payer (92%), le développement d’une médecine à deux vitesses (90%), une augmentation importante des délais d’accès aux soins (88%), voire à une diminution de l’espérance de vie (48%).

De ce point de vue, les partis politiques devront se montrer pédagogues. Car, les électeurs ne sont évidemment pas prêts à mettre davantage la main à leur portefeuille. Ils apparaissent majoritairement opposés au déremboursement des médicaments OTC même avec une prescription médicale (63%), à l’augmentation du reste à charge (70%), à l’augmentation de leurs cotisations à la sécurité sociale (75%) ou de leur mutuelle (79%)... Ça par contre, ça n'est pas très nouveau !

 


Source : lequotidiendumedecin.fr