Selon un sondage Opinion Way réalisé à l’initiative de quatre sociétés impliquées dans la réflexion sur la fin de vie*, 60 % des personnes interrogées disent préférer le développement des soins palliatifs à la légalisation de l’euthanasie, les plus âgés (73 % des plus de 60 ans) étant les plus hostiles à ce dernier choix. L’étude, réalisée sur Internet du 7 au 10 janvier auprès d’un échantillon de 1 015 personnes (âgés de 18 ans et plus), montre que plus de la moitié (52 %) craignent « l’existence de risques de dérives liées à la légalisation de l’euthanasie » et, parmi eux, 57 % évoquent la possibilité que « des malades non consentants soient euthanasiés ». À 63 %, les personnes interrogées préfèrent qu’un de leurs proches gravement malade bénéficie de soins palliatifs « plutôt que de subir une injection mortelle ». Parallèlement, 53 % des Français se déclarent insuffisamment informés sur les soins palliatifs et 68 % ne savent pas qu’il existe une loi interdisant l’acharnement thérapeutique.
Les initiateurs du sondage sont la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP), la Société française d’anesthésie réanimation (SFAR), le Centre de recherche et de formation sur l’accompagnement de la fin de vie (CREFAV), le Collectif plus digne la vie (plusdignelavie. com). Pour Anne Richard, présidente de la SFAP, ses résultats sont réalistes car « l’expérience montre que, la plupart du temps, les demandes d’euthanasie, ne s’expriment plus lorsque les patients bénéficient de soins palliatifs avec une prise en charge adaptée ».
Un sondage IFOP réalisé en octobre 2010 pour « Sud-Ouest Dimanche », mis en avant par l’Association pour le droit de mourir dans la dignité, indiquait au contraire que 94 % des interviewés répondaient oui à la question : « Selon vous, la loi française devrait-elle autoriser les médecins à mettre fin, sans souffrance, à la vie des personnes atteintes de maladies insupportables et incurables si elles le demandent ».
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