Les Français mal informés sur le système de fixation du prix des médicaments

Par
Publié le 17/06/2016
medi

medi
Crédit photo : S. TOUBON

Alors que le débat sur le prix des médicaments fait rage, un sondage tombe à point nommé. A plus A, une société d'études de marché spécialisée dans l’industrie pharmaceutique, publie une enquête* sur la perception par le grand public du prix de ces médicaments.

Premier enseignement, un Français sur deux ne sait pas vraiment comment sont établis les prix des boîtes. 50 % des Français savent qu'ils sont fixés après négociation entre l'État et les laboratoires, 39 % pensent que ce sont les laboratoires seuls qui décident des tarifs et 11 % pensent que c'est l'État seul qui arbitre.

Informés ou non, les sondés sont 70 % à juger le prix « pas justifié ». Les artisans et les retraités sont parmi les plus critiques. Les cadres, professions libérales et étudiants sont majoritaires parmi ceux qui jugent ces prix plutôt justifiés. 

L'étude comporte quelques paradoxes. 89 % des sondés sont d'accord avec l'idée selon laquelle le prix des nouveaux médicaments est élevé parce que les laboratoires veulent faire le maximum de profits. 77 % jugent que les prix sont élevés parce que l'État ne sait pas imposer la régulation. Mais trois quarts des Français sont aussi d'accord pour estimer que les prix sont élevés parce que la mise au point de ces médicaments a nécessité des années de recherche.

Raboter la consultation du spécialiste

A plus A a aussi demandé aux Français quelle serait selon eux la meilleure solution pour réduire le déficit de la Sécurité sociale, et rendre soutenable le prix des nouveaux médicaments.

Au sein d'une liste de plusieurs items soumis (et non pas de réponses spontanées), deux tiers d'entre eux seraient favorables à l'idée d'aligner la consultation d'un spécialiste au même niveau que celle d'un généraliste. 60,5 % accepteraient que les assurances privées individuelles supportent « plus que la Sécurité sociale » les coûts des soins engendrés par le tabac, l'alcool, la drogue ou la mauvaise alimentation. Et 47,7 % envisageraient que les arrêts de travail de courte durée ne soient plus remboursés.  

* Enquête menée sur Internet du 30 mai au 3 juin 2016 auprès d'un échantillon de 1 000 personnes représentatives de la population française.


Source : lequotidiendumedecin.fr