L E succès des 1res Rencontres de gérontologie pratique, organisées par le LEN médical, a sans conteste contribué au renouvellement de l'expérience. Les 2es Rencontres auront lieu cette année les jeudi 18 et vendredi 19 janvier 2001, au palais des Congrès, à Paris, sous la présidence du Pr Françoise Forette (Paris).
« Cette année, ces rencontres sont parrainées par la Société française de gériatrie, explique le Pr Marc Verny (Paris), coordinateur du programme scientifique, ce qui témoigne de la bonne qualité des sujets abordés. La SFG, actuellement présidée par le Pr Alain Franco (Grenoble) , nous apporte une caution morale et intellectuelle sur la qualité des interventions et des communications scientifiques. Plusieurs membres de la SFG sont d'ailleurs intervenants lors de cette manifestation. »
Le programme a été construit pour répondre de façon « pratique », un terme sur lequel insiste le Pr Verny, pour toucher un large public composé non seulement de gériatres et gérontologues mais aussi de médecins généralistes et de spécialistes intéressés par cette pratique.
La majorité des intitulés se présente sous forme d'une question, à laquelle chaque intervenant se devra de répondre. A titre d'exemples : quand faut-il suspecter une pathologie angineuse chez le sujet âgé ? Que faire devant une dysphagie du sujet âgé ? La cliochirurgie est-elle particulièrement intéressante chez le patient âgé ? Les communications, de 15 minutes chacune, laissent place à 5 minutes de discussion. « Si la participation aux discussions est, comme nous pouvons nous y attendre, aussi soutenue que l'an passé, nous pourrions augmenter l'année prochaine, le temps de discussion, poursuit le Pr Verny ».
2 500 gériatres en France
Au sens strict du terme, la gériatrie est la médecine du patient âgé. Classiquement, elle s'adresse aux patients de plus de 75 ans, mais « ce qui caractérise la gériatrie, mieux que l'âge civil, est la notion de polypathologie », assure le Pr Verny.
La gérontologie définit quant à elle « tout ce qui s'intéresse aux processus du vieillissement, qu'ils s'agissent d'aspects médicaux, mais aussi psychosociaux et sociologiques ».
La gériatrie n'est pas (encore) une spécialité à part entière, mais une capacité qui jouit donc d'une reconnaissance nationale. On peut acquérir cette compétence par deux voies : la capacité donc, accessible notamment aux médecins généralistes, ou un diplôme d'études spécialisées complémentaire qui s'adresse aux spécialistes avec un an de formation pendant l'internat et un an en postinternat. Bien que les données sont très imprécises, elle concerne actuellement près de 2 500 médecins en France et seuls 30 praticiens hospitaliers ont ce titre universitaire.
« Le gériatre travaille en relation avec les médecins généralistes et les spécialistes, explique le Pr Marc Verny. La première difficulté est "de faire le tour" des pathologies pouvant exister chez un sujet âgé, de façon très systématique. Chaque spécialiste traite la pathologie de son domaine et les gériatres évaluent le retentissement d'une pathologie sur une autre. Nous sommes souvent amené à évaluer les cas de défaillances d'organes en cascade chez des sujets polypathologiques, explique le Pr Verny.
Nous pouvons aider aussi les médecins qu'ils soient spécialistes ou généralistes à alléger les ordonnances. La suppression de certains traitements, en fonction des objectifs de soins définis, est beaucoup plus facilement réalisable à l'hôpital qu'en ville, puisque cela nécessite souvent un suivi permanent peu réalisable en pratique de ville.
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