Le diagnostic d’embolie pulmonaire (EP) serait-il, entre autres, une question de flair ? C’est ce que suggère en tout cas l’étude qualitative présentée par le Dr Marie Barais (Brest). Dans ce travail, 28 médecins généralistes ayant diagnostiqué une EP ont été interrogés sur le contexte de la consultation et les éléments cliniques et paracliniques ayant conduit à sa suspicion . Résultats : dans la majorité des cas, « le diagnostic d’EP était évoqué face à une situation inhabituelle conjuguant une rupture par rapport à l’état clinique antérieur et des conditions de consultation atypique », a indiqué l’oratrice. Par exemple, une demande de consultation à domicile pour un patient se déplaçant normalement toujours au cabinet du médecin pouvait avoir mis la puce à l’oreille. De façon plus générale, beaucoup de praticiens rapportaient la perception d’un signal d’alarme intuitif les ayant poussés à aller plus loin dans leurs investigations
Ces résultats confortent le concept de « gut feeling » déjà décrit par une équipe flamande et selon lequel, face à une situation clinique incertaine, le médecin peut avoir, à juste titre semble-t-il, un sentiment « viscéral » de réassurance de type « ça colle » ou au contraire être mis en alerte avec une sensation d’alarme de type « ça cloche » ?
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