L E gouvernement de Tony Blair a échoué à redresser le secteur de la santé, qui continue à figurer au tout premier rang des préoccupations des électeurs britanniques.
Selon une enquête de l'ESRC (Economic and Social Research Council), un institut rattaché à l'université d'Essex qui effectue de vastes enquêtes d'opinion avant chaque élection générale britannique, 46 % des 3 000 électeurs interrogés durant le mois de mars estiment que le gouvernement travailliste n'a pas su redresser la barre du NHS, le système de santé public britannique, au cours de ses quatre premières années de pouvoir.
Au moment où tous les médias prêtent à Tony Blair l'intention de convoquer des législatives anticipées le 7 juin, la santé continue à figurer « au premier rang des préoccupations » des électeurs, devant l'économie et l'éducation, révèle l'étude.
Mis à mal par des années de sous-investissement sous le règne des conservateurs, les hôpitaux publics britanniques continuent à souffrir d'un manque chronique de personnel, en particulier d'infirmières et de sages-femmes.
Le nombre de patients inscrits sur les listes d'attente pour une opération ou un examen tourne toujours autour d'un million, malgré les promesses du Labour qui avait placé l'amélioration de la santé en tête de son programme électoral de 1997.
Seulement 30 % des électeurs considèrent qu'il a tenu parole, selon l'enquête.
L'économie figure en revanche parmi les succès incontestables du gouvernement Blair, selon 56 % des électeurs interrogés.
Sa gestion de l'éducation - la troisième priorité citée - est jugée positive par 44 % des électeurs.
L'étude souligne en outre que la fièvre aphteuse n'a pas été citée au rang des préoccupations des électeurs pourtant interrogés quand l'épizootie culminait.
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