Le renouvellement des droits à la CMU devrait perturber l'activité des caisses

Publié le 04/04/2001

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L E renouvellement massif des droits des bénéficiaires de la CMU auquel les caisses d'assurance-maladie doivent procéder en 2001 devrait perturber leur activité et entraîner de nouveaux retards dans la liquidation des dossiers de remboursement. « Nous prévoyons des difficultés, notamment dans les dernières semaines du mois de juin », reconnaît Pierre-Jean Lancry, directeur délégué aux risques de la Caisse nationale d'assurance-maladie.

En ce début d'année 2001, les caisses doivent à la fois procéder au renouvellement annuel des droits des bénéficiaires qui se sont inscrits au cours de l'année dernière et vérifier les ressources de tous ceux qui ont été basculés automatiquement de l'aide médicale départementale sur la CMU, dont les droits arrivent à échéance le 30 juin.
Depuis le mois de janvier, 40 000 dossiers par mois environ ont été soumis à un réexamen annuel des droits. Ce qui, selon la CNAM, représente un volume important. D'autant que les caisses primaires continuent d'examiner de nouvelles demandes au rythme de 16 000 dossiers par semaine.
Mais la principale difficulté viendra sans doute de la vérification des conditions de ressources de tous les bénéficiaires de la CMU basculés automatiquement de l'ancien dispositif de l'aide départementale dont les droits, qui devaient arriver à échéance à la fin d'octobre 2000, ont été prolongés jusqu'au 30 juin 2001 par le gouvernement. 1,4 million de familles sont concernées par ce renouvellement. Des courriers et un dossier à remplir ont été envoyés, mais la CNAM redoute que les affiliés attendent le dernier moment pour régulariser leur situation. « Ce sera une échéance difficile pour la CNAM. La charge de travail sera très forte, notamment dans les dernières semaines », prévoit Bernadette Moreau, chef de projet CMU à la CNAM.
Les retards dans le traitement des dossiers de remboursement qui avaient été en partie résorbés devraient de nouveau augmenter. Au 1er mars, 10,9 millions de dossiers étaient en cours de traitement, soit un retard représentant 5,9 jours de travail.

C. R.