L E risque d'infarctus pourrait-il être prédit par la mesure du flux sanguin au niveau du bras ? L'avenir le dira, lorsque les travaux préliminaires d'une équipe du Johns Hopkins Hospital (Keny J. Steward et coll.) seront confirmés.
Ces travaux montrent qu'une diminution de la capacité de réponse des vaisseaux sanguins au stress est associée à une augmentation de la taille du cœur, ce qui est un facteur de risque d'infarctus.
Dans un travail mené chez 35 personnes âgées de 55 à 75 ans et présentant une hypertension artérielle légère, les chercheurs ont utilisé l'imagerie par résonance magnétique pour la mesure du ventricule gauche. Ensuite, ils ont posé un garrot au niveau du bras gauche, puis évalué par ultrasons le flux sanguin après la levée du garrot. Ce test permet une mesure de l'aptitude des cellules endothéliales à l'expansion et à la contraction en réponse au stress et à d'autres situations physiologiques, comme l'exercice.
La réponse des vaisseaux au stress
Les résultats montrent que l'importance du flux sanguin dans les vaisseaux brachiaux est directement reliée à la taille du ventricule gauche. Plus les vaisseaux sont capables de répondre au stress lié à l'augmentation du flux sanguin à la levée du garrot, plus on constate une taille normale du cœur et vice versa.
Il s'agit là, peut-être, d'un marqueur précoce, suppose Keny J. Steward. Le dysfonctionnement est la cause de la résistance au flux sanguin, avec une dilatation cardiaque en conséquence.
Ce travail montre qu'il peut être bénéfique de diagnostiquer et de traiter les anomalies des vaisseaux périphériques, proposant, de ce fait, un moyen de prévention de l'insuffisance cardiaque.
L'équipe de Steward étudie à présent les effets d'un exercice physique régulier pour savoir s'il améliore les réponses des artères périphériques au stress.
Orlando. Congrès de l'American College of Cardiology.
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