Que devient le virus avec l'élévation des températures ? Avec l'arrivée des beaux jours, c'est à cette question qu'une enquête réalisée sous l'égide de l'Académie nationale de médecine a voulu répondre. Beaucoup de viroses dépendant des variations saisonnières, les académiciens ont cherché à avoir des réponses au sujet du Covid-19. Déjà « plusieurs travaux montrent que l’élévation de la température et du taux d’hygrométrie affectent la viabilité du virus et réduit le nombre d'infections (...), souligne l'Académie de médecine, dans un communiqué, une augmentation de 1 degré de température étant associée à une diminution de 3,1 % des nouveaux cas et de 1,2 % des décès. »
Une enquête en différents points de la planète
Pour confirmer ces données, une enquête (en attente de publication) a été effectuée à partir d'un réseau de 19 médecins, pharmaciens, cadres de santé exerçant dans des pays tempérés, d'Afrique en zone intertropicale et dans les Dom-Tom. Dans chaque site, ont été effectués des relevés hebdomadaires à partir du premier cas déclaré de Covid, « en discernant les cas confirmés selon la définition de Santé Publique France, les cas « importés », les cas « autochtones » permettant d’établir l’indice de diffusion [cas autochtones / population de référence], le nombre d’hospitalisations et le nombre de décès ». À côté, ont été relevés des paramètres environnementaux, comme les températures locales moyennes hebdomadaires, les densités de population, l'arrivée de groupes de voyageurs, le respect des mesures de confinement.
Les résultats de cette enquête montrent que « l’indice de diffusion, de 2,67 en Europe pour une température moyenne de 11,2°C, s’abaisse à 0,03 en Afrique subsaharienne où la température moyenne s’élève à 34,8°C. » D'après les académiciens, ces conclusions confortent les observations faites dans les pays chauds dans lesquels les transmissions virales du Covid-19 sont moindres.
La seconde vague à la rentrée de septembre ?
Considérant ces données, l'Académie de médecine recommande d'intégrer le facteur climatique dans les modélisations du phénomène épidémique et dans la gestion de la crise sanitaire liée au Covid-19. Avec un risque de résurgence épidémique en France métropolitaine dès le mois de septembre.
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