L’Afrique souffre toujours de l’arrivée de médicaments illicites et de mauvaise qualité

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Publié le 22/01/2017
vente de médicament sur un marché

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Crédit photo : BURGER/PHANIE

En 2015, plus de 1 000 personnes ont été hospitalisées en République démocratique du Congo (RDC) suite à une intoxication par des médicaments « falsifiés » ou mal étiquetés. Cet évènement est relaté par Médecins Sans Frontières (MSF) dans la revue the Lancet Global Health, le 17 janvier.

En parallèle, l’Organisation mondiale des douanes (OMD) et l’Institut International de Recherche Anti-contrefaçon de Médicaments (IRACM) ont annoncé aujourd’hui via un communiqué les résultats de leur 4e action commune de lutte contre les faux médicaments sur le continent africain. En septembre dernier, une nouvelle saisie record comprenant pas moins de 113 millions de produits pharmaceutiques illicites et potentiellement dangereux a eu lieu. Le total des saisies effectuées atteint désormais près de 900 millions de médicaments contrefaits et illicites !

Intoxication aux médicaments mal étiquetés en RDC

Au départ le personnel soignant a suspecté une épidémie de méningite, après qu’en août 2015, 1 000 patients ont été admis dans des établissements de santé gérés par MSF. Cependant, des tests approfondis indiquaient qu'il s'agissait de l’ingestion d’une substance toxique. L’analyse des échantillons de médicaments fréquemment prescrits dans la région concernée montre ensuite que la toxine détectée chez les patients proviendrait de comprimés vendus en tant que diazépam, mais qui contenaient en réalité de l’halopéridol, un antipsychotique employé pour traiter la schizophrénie. Une enquête est en cours pour déterminer comment ces médicaments sont parvenus sur le marché. Ce travail d’investigation pourrait révéler l’existence de médicaments falsifiés volontairement.

De manière générale, la situation relative au commerce de produits pharmaceutiques reste préoccupante en Afrique. Actuellement, sur les 113 millions de médicaments découverts par les douaniers se trouvaient une majorité de traitements de première nécessité. Antipaludéens, anti-inflammatoires, antibiotiques, et même des anticancéreux (2 millions de doses) ont été récupérés.

 

 


Source : lequotidiendumedecin.fr