Médecine, peinture, médecine, peinture… Muguette Bastide, née en 1926, a beaucoup pratiqué l’alternance… Ses études de médecine, elles les entame au début des années 1950, et les interrompt au bout de cinq ans pour... épouser un riche Américain. Plus de préoccupations d’ordre matériel : l’artiste se réveille. Muguette Bastide se consacre entièrement à la peinture et cela va durer plus d’une quinzaine d’années.
Lors cette période faste, elle occupe avec son époux un appartement à Port-Royal et dispose d’un atelier parisien dans lequel elle peut faire poser ses propres modèles. Elle est même l’élève de Fernand Léger la toute dernière année de la vie du peintre.
Et voilà qu’elle divorce et décide, à 38 ans, d’achever ses études de médecine. Elle présente sa thèse sur « La réparation des dommages corporels » et devient, à 41 ans… le Dr Bastide.
L’artiste soutient deux autres thèses et se spécialise encore. En médecine légale et en médecine du travail. Elle est interne pendant trois ans à l’hôpital de Tunis (elle a épousé un Tunisien en seconde noce) et de retour à Paris, fait des remplacements. Elle se consacre entièrement à l’exercice de la médecine pendant plus de vingt ans. Militante très engagée, elle s’investit en parallèle énormément dans la défense des populations africaines noires.
Muguette Bastide est médecin retraitée depuis 1992. Elle a, sans surprise, repris de plus belle son activité picturale, troquant le stéthoscope contre l’aquarelle, l’huile et les encres de chine.
L’ŒUVRE CHOISIE PAR « LE QUOTIDIEN » : DEUX PORTRAITS
La peinture expressionniste du Dr Bastide impressionne par son foisonnement, son relief. L’artiste peint « à la manière de Soutine » mais plus encore, sa peinture est généreuse, tant dans la multitude de couleurs que par les dimensions choisies.
Les deux portraits que nous vous proposons – le premier est celui d’un ami de l’artiste, le second celui d’une consœur rencontrée à l’hôpital de Tunis – captent l’attention du visiteur ne serait-ce que par l’intensité des regards des deux personnages qui paraissent vouloir témoigner… sur quoi au juste… des causes perdues ou qui restent encore à gagner ?
La galerie Couteron, 16 rue Guénégaud Paris 6, expose les œuvres du Dr Muguette Bastide pendant tout le mois de septembre (Tél : 01.43.25.62.49)
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