A la veille de la discussion les 7 et 8 juillet par les députés de la loi d’orientation agricole, présentée par le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll une pétition contre l'épandage à proximité immédiate des habitations a recueilli 120.000 signatures en une semaine, a indiqué l'ONG Génération futures, qui lutte en faveur de la réduction de l'usage des pesticides. "Nous irons lundi à l'Assemblée nationale remettre notre pétition signée par 120.000 personnes demandant que des zones au bord des habitations ne fassent pas l'objet de traitement par épandage", a indiqué Nadine Lauvergeat, porte-parole de Générations futures, lors d'une conférence de presse.
Un amendement au projet de loi agricole, interdit les épandages à proximité des écoles et d'autres lieux sensibles seulement en l'absence de dispositifs de protection comme des haies et le limite à des horaires en dehors de la présence de personnes vulnérables. Les lieux concernés sont les écoles, crèches, aires de jeux pour enfants, hôpitaux et cliniques, maisons de retraite ou de santé. En l'absence de mesures de protection, l'autorité administrative pourrait décider d'une distance de sécurité minimale entre ces lieux et la zone de pulvérisation des pesticides, dont l'impact sur la santé est de mieux en mieux documenté. "L'amendement voté en commission mercredi à l'Assemblée ne nous satisfait pas du tout", explique François Veillerette, également porte-parole de l'ONG. "Si l'on considère qu'il faut interdire les épandages à proximité des écoles et des crèches, il faut aussi le faire pour les habitations où les enfants rentrent le soir, sinon cela n'a pas de sens", a affirmé François Veillerette. Pour lui, "la protection via des haies n'est pas du tout suffisante".
De leur côté, les médecins d’"Alerte des médecins sur les pesticides" appellent à signer la pétition de "Générations futures". Dans un communiqué, ils insistent notamment sur la nécessaire interdiction des épandages : "nous comptons maintenant sur les parlementaires pour introduire dans la LAAF, des zones sans pesticides autour des lieux accueillant les enfants et les femmes enceintes et aussi bien sûr des domiciles où vivent ces personnes", écrit le Dr Michel Périnaud, médecin généraliste à Limoges et cheville ouvrière d’AMLP, dont l’association est à l’origine d’autres amendements, par exemple sur les AMM des produits phytosanitaires.
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