Prise en charge individualisée, prescriptions centrées sur le patient… En matière de diabète de type 2, la personnalisation reste d’actualité comme en témoigne la session déclinée sur ce thème lors du Congrès de la médecine générale à Nice. Pour le Dr Pierre Sérusclat, diabétologue à Lyon, plusieurs constats plaident dans ce sens, au premier rang desquels le vieillissement de la population des diabétiques. De fait selon l’étude Entred réalisée en 2009, un diabétique traité sur deux a plus de 65 ans et un sur quatre est âgé de plus de 75 ans. Or « on ne peut pas mélanger tous les diabétiques âgés », souligne le Dr Sérusclat et il faut bien distinguer le diabétique âgé « vigoureux », le diabétique âgé « fragile » et le diabétique âgé « dépendant? ».
Objectifs glycémiques : une valeur cible de 7 %
Autre constat : « Les hypoglycémies sont probablement beaucoup plus fréquentes et portent beaucoup plus à conséquence que ce qu’on veut bien dire », estime le Dr Serusclat qui invite à tenir compte de ces paramètres tant en termes d’objectifs glycémiques que pour le choix des molécules.
Concernant les objectifs glycémiques, l’espérance de vie en bonne santé, la présence ou non de comorbidités et l’ancienneté du diabète guident la décision avec dans la majorité des cas une valeur cible de7 %.
Concernant les traitements, le profil physiopathologique du patient (plutôt insulinorésistant ou plutôt insulinosensibilisateur) et le risque d’hypoglycémie doivent être pris en compte, « ce qui réintroduit à l’évidence la voie des incrétines ».
Un point de vue légèrement différent de celui de la Haute Autorité de santé dont les dernières recommandations « oublient un peu le profil du patient et le risque hypoglycémique » en prônant un large usage des sulfamides en deuxième intention.
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