La neuromodulation sacrée

Publié le 08/06/2015
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La neuromodulation sacrée est un traitement de seconde ligne de l’hyperactivité vésicale idiopathique et la rétention chronique d’urine sans obstruction sous-vésicale. Notamment, chez les patientes présentant une hyperactivité vésicale secondaire à une lésion médullaire (traumatique, liée à la SEP, au Parkinson…), on peut utiliser la neuromodulation des racines nerveuses sacrées (racine ventrale du nerf spinal S3). Cette technique s’adresse aussi aux patientes non neurologiques en échec thérapeutique (troubles mictionnels réfractaires) pour lesquelles les autres traitements précédents, plus simples, sont inefficaces, mal tolérés ou contre-indiqués.

Avant toute implantation de neuromodulateur, une première étape essentielle consiste à sélectionner la patient répondeuse (30 à 50 % des cas) par la réalisation d’un test (non traumatisant) pendant plusieurs jours. L’électrode est positionnée sous guidage radiographique et le boîtier externe est porté à la ceinture. Un calendrier mictionnel permet de juger de l’efficacité. Si le test est positif, la pose du stimulateur est alors réalisée sous anesthésie locale. L’extrémité de l’électrode est connectée au neuromodulateur implanté en sous-cutané à hauteur de la fesse ou de l’abdomen. « Ce système présente l’avantage d’être toujours réversible en cas de nécessité. Les patientes n’ont également plus recours aux cathétérismes intermittents, très morbides en termes d’infection », déclare le Dr Maxime Marcelli (Marseille).

Christine Fallet

Source : Bilan spécialiste