Avoir une infirmière au cabinet pour -comme en Angleterre (photo)- exécuter certaines tâches ? Seul un médecin généraliste français sur trois y serait tout à fait disposé. La dernière étude de la Drees confirme que cette idée de délégation de tâches fait son chemin, mais ne recueille toujours pas l’adhésion de la majorité des généralistes de l’Hexagone. Cette enquête auprès des généralistes du panel de trois URPS (Pays-de-Loire, Bourgogne et PACA) montre aussi que le taux d’adhésion à la délégation de tâches à des infirmières varie en fonction du mode de rémunération de celle-ci. Le médecin doit payer lui-même l’infirmier ? A peine un sur cinq (18%) des praticiens dit banco. La rémunération est assurée à la fois par eux et par la Sécu ? Un gros quart (26,4%) pourrait se laisser convaincre. Enfin, si le délégué-infirmier est directement rémunéré par les caisses, 60% sont d’accord.
Pour expliquer les réticences de la majorité des médecins traitants, l’enquête évoque deux motifs le plus souvent évoqués. Pour les deux tiers des médecins, la difficulté serait de trouver une infirmière disponible, combinée à la crainte de voir leur responsabilité engagée.
Alors quelles tâches confiées aux infirmières pour minimiser ce risque ? Pour l’essentiel, des tâches d’éducation thérapeutique ou nutritionnelle indiquent -parmi ceux qui sont favorbales à la délégation infirmière- huit répondants sur dix. La surveillance de la tension est évoquée par la même proportion. La vaccination, ou la réalisation de tests au cabinet ou encore la réalisation de tâches administratives ne recueille l’assentiment que de 7 médecins sur dix. Enfin, moins de la moitié sont d’accord avec la prescription de HbA1c pour un patient diabétique et un tiers seulement pour faire un frottis.
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