L' APPEL à la grève lancé par la Coordination médicale des sages-femmes (« Le Quotidien » du 15 mars) a été très bien entendu dans les hôpitaux et les cliniques, à Paris comme dans les régions.
Dans la capitale, ce sont entre 1 500 et 2 000 sages-femmes qui ont défilé entre la place Denfert-Rochereau et le ministère de la Santé pour demander « la reconnaissance de (leur) profession » et la « revalorisation de (leurs) salaires ». Les manifestantes en blouse rose venaient, pour l'essentiel, de l'Ile-de-France, mais certaines avaient fait le déplacement depuis Lille, Besançon, Dijon, Angers, Romorantin ou Tours... « Nous donnons la vie, donnez-nous les moyens ! », exigeait une délégation, tandis qu'une autre annonçait : « Faut plus pousser, la colère est née ! », le slogan vedette étant « Pousser, pousser, faut plus pousser ».
Le soutien des médecins
Les sages-femmes de province n'étaient pas en reste. Ainsi, quelque 300 professionnelles « exploitées, surmenées, sous-payées » venues de tous les départements bretons ont manifesté dans les rues de Rennes. A Roanne, le mouvement était suivi à 100 %. L'intégralité des 28 sages-femmes du centre hospitalier et de la clinique de la ville étant en grève, ce sont quatre sages-femmes réquisitionnées à l'hôpital, les médecins et les infirmières à la clinique, qui ont assuré les accouchements. Les médecins des maternités ont apporté un soutien massif aux revendications des sages-femmes. Le Syngof (Syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France) a affirmé « la place primordiale » de cette profession « dans l'organisation du suivi des grossesses et de la prise en charge des naissances ». Jugeant que « les conditions optimales de sécurité de la grossesse et de l'accouchement sont loin d'être réunies à l'heure actuelle en France », le CNGOF (Collège national des gynécologues-obstétriciens français) a, pour sa part, souhaité « que les pouvoirs publics accordent aux professions de la naissance les moyens nécessaires à la mise en application des décrets de périnatalité ». Au nom de l'ensemble des médecins hospitaliers, l'INPH (Intersyndicat national des praticiens hospitaliers) et la CMH (Coordination médicale hospitalière) ont appuyé les exigences de formation et de salaire des sages-femmes.
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