Assassiné le 22 novembre 1963 à Dallas, John Fitzgerald Kennedy (JFK), 35e président des États-Unis, portait un corset lombaire en raison d’un mal de dos récurrent depuis l'âge de 20 ans. JFK aurait-il survécu s’il avait renoncé à le porter ce jour-là, comme son médecin le lui avait conseillé quelques mois auparavant ?
C’est la question posée par deux neurochirurgiens américains dans un article paru le 11 juillet 2017 dans le « Journal of Neurosurgery Spine ». Les auteurs retracent le passé médical complexe du président américain, atteint de problèmes gastro-intestinaux dès son plus jeune âge et victime de douleurs lombaires récurrentes malgré les traitements et les interventions préconisés par ses médecins (voir également cet article).
La théorie du Dr Lattimer
Peu avant son assassinat, alors que son état s’était amélioré, Kennedy s’était vu conseillé d’abandonner son corset par le Dr Hans Kraus, chirurgien orthopédiste réputé (pionnier de la réadaptation par l’exercice). Mais de nouvelles douleurs au mois d’août 1963 conduiront le président à y renoncer. Cette décision pourrait avoir eu un impact sur son décès, racontent les deux médecins, qui s’appuient sur une théorie développée par le Dr John Lattimer.
Ce médecin expert non-gouvernemental a longuement étudié les conditions de l’assassinat de JFK, notamment au travers des photographies de l’autopsie, des radiographies et des vêtements du président, auxquels il a eu accès. Selon lui, Kennedy aurait été maintenu en position assise à la suite du premier tir en raison du corset qu'il portait. Il serait ainsi resté dans la ligne de mire de Lee Harvey Oswald lorsque ce dernier a déclenché le second coup de feu mortel en pleine tête.
Il ne s’agit que de suppositions, reconnaissent les deux auteurs car rien ne dit que le président aurait survécu à la première balle qui l’a atteint au niveau du cou. « Mais la décision de Kennedy de continuer à porter son corset contre l’avis du Dr Kraus est une anecdote fascinante compte tenu de l’impact que cette décision aurait pu avoir sur le cours de l’histoire des États-Unis et constitue un autre mystère entourant ce jour fatidique », écrivent les deux neurochirurgiens.
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