L ES urgentistes de l'hôpital Cochin de Paris (14e) seront « en grève » à partir de lundi, sans toutefois cesser le travail, pour protester contre le retard de l'ouverture des urgences de l'hôpital Georges-Pompidou, y voyant « un danger de santé publique » pour d'autres hôpitaux.
L'ouverture des urgences de l'hôpital Pompidou, prévue initialement pour le 2 janvier 2001, a été retardée à plusieurs reprises depuis l'apparition de la légionellose dans l'établissement.
Selon le Dr Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes hospitaliers de France (AMUHF), la dizaine de médecins urgentistes de Cochin « distribueront des tracts et informeront les patients » sur les conséquences de l'afflux massif de patients à Cochin, mais aussi à Ambroise-Paré (à Boulogne).
L'hôpital Cochin recevra très prochainement un renfort supplémentaire d'une dizaine d'agents de l'hôpital Pompidou.
Les urgentistes ne pourraient « à l'heure actuelle, en cas de catastrophe, répondre à un afflux massif de blessés » dans ces hôpitaux et « alertent les candidats à la mairie de Paris sur l'enjeu de santé public et le danger de sécurité sanitaire ».
Quatre experts ont été désignés le 8 mars par Elisabeth Guigou, la ministre de l'Emploi et de la Solidarité, pour « établir un diagnostic précis » des circonstances de la contamination à l'hôpital Georges-Pompidou. Ils devraient se prononcer dans les jours qui viennent sur la possibilité d'ouverture à court terme du service des urgences de l'hôpital.
L'AMUHF « soutient aussi dans leurs demandes et leur grève les urgentistes de l'hôpital de Melun », en grève depuis deux semaines pour protester contre le manque de moyens et la présence d'amiante dans l'établissement.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature