77° Congrès de la SOFCOT 12-15 novembre 2002 à Paris

Fractures de l'humérus : l'enclouage rétrograde en cours d'évaluation

Publié le 11/11/2002

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Si les fractures de la diaphyse humérale ont la réputation de consolider lorsqu'elles sont traitées orthopédiquement, il est plus confortable pour l'accidenté de bénéficier d'une ostéosynthèse stable permettant de mobiliser ses articulations, mais à condition que cette fixation ne compromette pas les chances de consolidation.
A ce titre, l'enclouage centro-médullaire est sans doute l'un des dispositifs les plus favorables, surtout s'il s'effectue de façon verrouillée, c'est-à-dire en neutralisant les déplacements rotatoires des fragments osseux.
Cet enclouage peut s'envisager de proximal en distal (antérograde), c'est-à-dire après introduction par l'épaule, à travers le trochiter ; il peut également s'effectuer de façon dite rétrograde, par le coude, à travers la fossette olécrânienne du massif condylien huméral distal.
Dans une communication de l'équipe angevine du Pr Massin, l'utilisation de cette méthode est évaluée sur une cinquantaine de cas. Le montage utilisé est un clou, dit d'UHN. Les résultats obtenus sont majoritairement satisfaisants, avec cependant quelques événements de morbidité surajoutés en relation avec ce type de fixation (fractures supracondyliennes, démontage...).
Avec l'expérience, cette méthode d'ostéosynthèse de l'humérus gagnera certainement en fiabilité ; il est probable que quelques retouches à la géométrie de ce dispositif de fixation interne amélioreront encore l'irréprochabilité des résultats obtenus.
Au total, l'enclouage rétrograde verrouillé des fractures de la diaphyse humérale est certainement une méthode valable de traitement, à condition d'en parfaire l'exécution.

MSIKA Charles