FMC et arrêts de travail : le SML demande à Kouchner d'intervenir

Publié le 22/03/2001

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A U cours d'un entretien avec Bernard Kouchner, le Syndicat des médecins libéraux (SML) a abordé trois dossiers techniques jugés « problématiques » : la FMC, l'informatisation des cabinets médicaux et la réglementation sur les arrêts de travail.

Sur le premier point, le Dr Dino Cabrera, président du SML, a demandé au ministre délégué à la Santé que l'administration fiscale, qui réclame actuellement 17 millions de francs au fonds d'assurance formation (FAF) de la profession médicale (correspondant aux ressources non utilisées au titre de l'exercice de FMC 1999), ne puisse surtout pas avoir gain de cause. « Ce ne serait rien d'autre que le racket de l'argent des médecins », s'emporte le président du SML. La question des incidents techniques causés par l'informatisation des cabinets médicaux a également été abordée. Le Dr Cabrera a souligné « l'incompatibilité » actuelle entre les logiciels médicaux qui empêche, dans certains cas, que les données du dossier médical des patients soient reprises. Le SML a réclamé « un cahier des charges strict pour tous les éditeurs de logiciels médicaux ».
Enfin, le SML est revenu sur la réglementation contestée régissant la prescription des arrêts de travail, qui exige la mention des éléments d'ordre médical par les médecins. Une législation jugée « ubuesque » par le Dr Cabrera qui met en avant à la fois le risque de violation du secret médical et les tracasseries que cette réglementation entraîne pour les praticiens libéraux.
Sur ces trois sujets, le SML estime avoir été « écouté » par le ministre.
Par ailleurs, le ministre délégué à la Santé et le SML ont évoqué « l'actualité », à savoir la concertation actuelle tous azimuts visant à réformer l'assurance maladie. Sur ce point, le SML n'a guère été rassuré. « On est dans Kafka », a résumé le Dr Cabrera à l'issue de cet entretien. Avec deux ministres concernés, un comité des sages qui a commencé de nombreuses auditions et plusieurs groupes de réflexion qui travaillent chacun de son côté, il n'est sans doute pas loin de la vérité.