« Récemment a été ouverte à Manchester une exposition d’un caractère particulier. L’Association des croque-morts du nord de l’Angleterre a réuni, dans le “Cooperative Hall ”, tout ce qui se rattache à leur profession. On trouve là des cercueils perfectionnés, des appareils de désinfection et jusqu’à des cartes postales illustrées.
Si complète que puisse être cette exposition macabre, gageons qu’il y manquera un cercueil pareil à celui que suivit, il y a quelques années, une foule émue et recueillie. Ce cercueil n’était autre qu’un tonneau, et ce tonneau renfermait dans ses flancs la dépouille mortelle d’une femme dont le cas est des plus bizarres.
Voici comment “ Le Bien public », un journal de l’époque, donnait la clef de cette énigme d’outre-tombe :
“ Mme Lebris, femme du capitaine commandant le trois-mâts Maréchal de Turenne, étant souffrante, le médecin avait conseillé à son mari de la prendre avec lui dans ses voyages, les pays chauds pouvant exercer une influence favorable sur sa santé. Mme Lebris faisait donc son deuxième voyage lorsque, le 11 juin dernier, elle rendit le dernier soupir entre les bras de son mari. On était en pleine mer et il y avait encore loin avant de toucher le port de destination. Cependant, le capitaine, désireux de rapporter le corps de sa femme, employa tous les moyens dont il pouvait disposer à bord pour conserver ses restes précieux. Il fit mettre le corps dans un tonneau de tafia. Aussitôt arrivé à terre, le capitaine Lebris fit toutes les démarches nécessaires en pareille circonstance. Le service de santé exigea l’inhumation immédiate, avec la condition qu’elle eût lieu le jour même et dans l’état où se trouvait le cadavre. C’est ce tonneau que l’équipage du Maréchal de Turenne conduisait l’autre jour au cimetière du Havre. »
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