Afin de décrypter cette « boite noire », l’étude Ecogen, présentée à Nice par le Dr Alain Mercier (Rouen) a passé au crible plus de 21 581 de consultations réalisées dans 128 cabinets médicaux.
Toutes ont été suivies par un observateur extérieur (internes investigateurs) puis décrites et analysées à l’aide de la classification internationale des soins primaires (CISP-2) qui collige les motifs de consultations, les procédures effectuées et le (ou les) diagnostic(s) posés en fin de consultation ou « résultats de consultation ». En moyenne, une consultation recouvrait 2,6 motifs de consultation (soit 54 ?589 au total), entraînait 4,4 procédures (réalisées ou programmées) et aboutissait au final à 2,2 diagnostics (45 582).
L’adressage au spécialiste reste rare
Parmi les motifs de consultations les plus fréquents, renouvellements d’ordonnance et suivis de traitement
arrivent en tête (25 %). De façon plus surprenante 10 % des motifs de consultation sont induits par le médecin lui-même. Les procédures réalisées avaient trait pour beaucoup à l’examen clinique tandis que les procédures programmées concernaient essentiellement la biologie et l’imagerie. « Il y avait aussi une autre procédure relativement courante qui consistait pour le médecin à s’autoprescrire », précise le Dr Mercier. En revanche, l’adressage à un spécialiste reste relativement rare (5 % seulement). Pour les résultats de consultation, 60 % concernaient une maladie chronique avec notamment une très forte prévalence de l’HTA, du diabète et des troubles psychiques (anxiété, troubles du sommeil, dépression, etc.)
Toutes ces données devraient permettre de mieux connaître les pratiques des médecins généralistes, et à terme « d’améliorer la qualité des soins », espère le Dr Alain Mercier.
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