Déploiement du dossier pharmaceutique

Données partagées avec quatre hôpitaux

Publié le 10/06/2010
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Crédit photo : S TOUBON

Fin juin-début juillet, les pharmaciens de ville et les équipes hospitalières des CHU de Nîmes et de Nancy et des CH de Bégin et Hyères vont pouvoir actualiser et partager les données des dossiers pharmaceutiques (DP) des patients venus en ambulatoire. Les pharmaciens hospitaliers pourront ainsi consulter le DP ouvert dans les officines de ville, à partir de la carte Vitale du patient et de leur CPS, le compléter en intégrant les médicaments administrés ou prescrits à l’hôpital et en ouvrir un nouveau si le patient n’en a pas.

Il s’agit d’éviter les interactions médicamenteuses et les doublons qui peuvent avoir des conséquences graves pour la santé des patients. D’autant plus que les migrations estivales augmentent le nombre de patients de passage qui ont oublié leurs médicaments. « Cela va sûrement améliorer les relations ville-hôpital, se félicite Armelle Develay, praticien hospitalier au CHU de Nîmes, qui participe au comité de pilotage du DP, on s’est donné six mois pour mettre au point un outil d’évaluation afin de savoir si l’on étend le système ».

D’autres établissements devraient rejoindre le pilote, puisque la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) a autorisé l’expérimentation pendant neuf mois et sur dix départements. « On va recruter dix établissements supplémentaires d’ici fin juillet », souligne Olivier Porte, directeur des opérations pour le DP au conseil national de l’ordre des pharmaciens.

La CNIL a limité l’expérimentation aux patients en ambulatoire venus chercher leurs médicaments à l’hôpital, mais les données des 6,7 millions de DP déjà créés suscitent beaucoup d’intérêt. La DGOS (direction générale de l’offre de soins) suit de près l’apport du partage du DP en terme de coordination ville-hôpital. Des groupes de travail sont en train de démarrer autour de différents cas d’usage où le partage de données des DP pourrait se révéler utile, comme le bilan médicamenteux optimisé du patient qui arrive aux urgences, recommandé par la HAS (Haute autorité de santé) ou les consultations anesthésie. De nouvelles demandes d’autorisation d’expérimentation sont à prévoir.

M.-F.P.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8787