À l'heure où des patients peinent à accéder aux soins, la profession s'agace des rendez-vous non honorés. Et il y a de quoi. Selon le dernier Baromètre Carnet de santé, réalisé par Odoxa pour la Mutuelle Nationale des Hospitaliers (MNH), 15 % des Français avouent avoir déjà « posé un lapin » à leur médecin*. Les jeunes de 25-34 ans sont même 3 sur 10 à ne pas s'être présentés à un rendez-vous médical.
Les Français reconnaissent bien volontiers avoir été négligents. Près de la moitié (48 %) avouent avoir oublié le rendez-vous tandis que 17 % indiquent avoir eu « une autre contrainte d’agenda en dernière minute » et 14 % ont eu un retard sans pouvoir prévenir leur médecin.
Les SMS de rappel plus efficaces que les pense-bêtes ?
Or, ces "oublis" peuvent avoir des conséquences jugées « importantes » pour deux tiers des médecins généralistes interrogés. Ce que reconnaissent d'ailleurs les patients puisque 84 % sont conscients de pouvoir désorganiser la journée du médecin concerné.
Les plateformes de prise de rendez-vous en ligne apparaissent comme une solution pour inciter les patients à respecter leurs créneaux de consultation puisque 72 % des Français et 60 % des professionnels de santé sont persuadés que ces plateformes incitent les patients à mieux respecter leurs rendez-vous grâce notamment aux SMS et aux mails de rappel.
* Enquête réalisée auprès d’un échantillon 1 003 Français représentatif de la population âgée de 18 ans et plus, interrogés par Internet les 27-28 mars 2019 et auprès d’un échantillon de 1 267 professionnels de santé (dont 1 065 exerçant à l’hôpital) parmi lesquels 189 médecins (généralistes, spécialistes, internes) interrogés par Internet du 27 mars au 2 avril 2019.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature