Au cours de la mise en marche du moteur des automobiles, la manivelle que manœuvre le chauffeur peut revenir très brutalement en arrière. Cet accident peut produire la fracture du radius par différents mécanismes très intéressants à étudier. Si la main qui tenait la manivelle ne s’est pas détachée, elle est renversée violemment en arrière. Dans ce mouvement d’hyperextension du poignet, elle produit une fracture du radius par arrachement absolument typique dont M. Lucas Champonnière a présenté deux ou trois radiographies toutes récentes.
La fracture peu distante de l’épiphyse a peu de déplacement. Dans les cas observés sans appareils inamovibles, quinze jours de mobilisation et de massage ont guéri les sujets en leur rendant des mouvements faciles et sans raideur.
M. Champonnière a observé une autre sorte de fracture dont il n’a pu retrouver de radiographie. La manivelle lâchée par la main fait un tour et vient frapper l’avant-bras qui n’a pas été assez vite retiré du champ. Le choc porte sur le point saillant découvert, soit sur le tiers inférieur du radius qui est brisé. Cette fracture est un peu plus élevée que la précédente, toujours avec un peu de déplacement, mais avec un peu plus de mobilité. Toutefois, elle a pu être traitée de même, sans appareil.
En ce qui concerne la prophylaxie, il faut remarquer que cette fracture qui a déjà été vue souvent serait infiniment moins fréquente si le chauffeur, au moment de la mise en marche, ne laissait à l’avance l’allumage qui produit l’incident du moteur lançant la manivelle à contresens. Cette fracture a, au moins, la même fréquence que la fracture de la clavicule chez les cyclistes et les jockeys.
(La Gazette médicale de Paris, janvier 1907)
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