Découverte d'une hormone de régulation du fer

Publié le 05/01/2003

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Des chercheurs de l'INSERM ont mis au jour, chez des souris, un peptide impliqué dans le maintien de l'homéostasie du fer, l'hepcidine, qui est en fait un facteur de régulation du fer par les entérocytes. Cette découverte est riche de promesses pour le diagnostic et le traitement des maladies liées à la régulation du fer.
Deux chercheurs de l'INSERM U567 (hôpital Cochin), Gaël Nicolas et Sophie Vaulont, travaillaient sur des souris génétiquement transformées dépourvues du facteur de transcription USF 2 (Upstream Stimulatory Factor 2), un modèle murin d'hémochromatose.
Ils ont observé des lésions parenchymateuses hépatiques et pancréatiques accompagnées d'une surcharge en fer du système réticulo-endothélial.
Chez ces souris sans USF 2, ils ont trouvé un peptide absent. Déjà connu pour ses propriétés antimicrobiennes et nommé hepcidine, ce peptide est sécrété par le foie.
Les chercheurs ont ensuite créé des souris transgéniques surexprimant l'hepcidine et observé chez elles une anémie ferriprive très sévère, avec des hématies totalement déficitaires en hémoglobine. L'injection sous-cutanée de fer permettait leur survie.
Ils ont conclu que l'ensemble de ces observations sont en faveur du rôle central du peptide dans le maintien de l'homéostasie du fer. Les animaux déficients ou excédentaires en hepcidine constituent un outil précieux d'investigation du métabolisme du fer et de son absorption.

Le Quotidien du Mdecin