Épidémiologie

Covid-19 : les contaminations à nouveau en hausse en France ?

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Publié le 09/03/2022

Alors que des données publiées par Santé publique France suggèrent une légère hausse des cas de Covid-19 cette semaine en France, l'ONU et l'OMS ont rappelé à l'occasion du 2e anniversaire de la pandémie que celle-ci était loin d'être terminée à l'échelle mondiale.

Crédit photo : SPL/ PHANIE

Après plusieurs semaines de recul de la circulation du SARS-CoV-2, l’épidémie de Covid-19 serait-elle en train de réaccélérer en France ? Telle est la question que posent les chiffres publiés ces derniers jours par Santé publique France.

Rebond des contaminations malgré une amélioration à l'hôpital ?

Certes, à l’hôpital, la pression semble continuer de baisser. De fait, le nombre de patients hospitalisés avec un diagnostic Covid-19 est passé mardi 8 mars sous le seuil de 22 000 : ce jour-là, les hôpitaux comptaient 21 208 patients hospitalisés avec un diagnostic Covid-19 (dont 1 312 admis au cours des dernières 24 heures), contre 22 208 la veille. De même, les services de soins critiques, qui accueillaient 2 079 malades lundi n’en comptaient plus que 2 036 (dont 125 admissions) hier.

Cependant, l’incidence des infections remonte. Ce mardi encore, le nombre de nouveaux cas positifs s'élevait selon Santé publique France à 93 050, contre 79 794 il y a une semaine. La moyenne sur sept jours, témoin le plus fidèle de la tendance réelle des contaminations enregistrées, s'établissait alors à 54 609 cas, contre 52 715 lundi.

L'assouplissement du protocole sanitaire en cause ?

Si cet apparent rebond reste évidemment à confirmer par de plus amples analyses, quelques hypothèses peuvent d’ores et déjà être imaginées pour tenter d’expliquer le phénomène, à l'instar de la fin des vacances scolaires, mais aussi d'un certain assouplissement du protocole sanitaire depuis le 28 février.

Pourrait aussi entrer en ligne de compte la progression du sous-lignage BA.2 d’Omicron. Réputé plus transmissible que le sous-variant d'origine, ce mutant était en effet à l’origine de 25 % des contaminations en semaine 07, soit 10 % de plus que lors de l’enquête Flash précédente, selon le dernier point épidémiologique de Santé publique France.

L'épidémie loin d'être finie à l'échelle mondiale

Quoi qu’il en soit, dans un communiqué commémorant la 2e année de pandémie, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, prévient que le SARS-CoV-2 n’a sans doute pas fini de circuler. « Grâce à des mesures de santé publique sans précédent et au développement et au déploiement extraordinairement rapide de vaccins, de nombreuses régions du monde parviennent à maîtriser la pandémie. Mais ce serait une grave erreur de penser qu'elle est terminée. »

En fait, à ses yeux, une distribution de vaccins qui reste « scandaleusement inégale » pourrait provoquer une « reprise à deux niveaux après le Covid-19 », voire faire le lit de nouvelles vagues. Car la vaste population de trois milliards d’individus n'ayant encore reçu aucune injection de vaccin constitue l’ingrédient essentiel d’une « recette pour plus de variants, plus de confinements et plus de chagrin et de sacrifice dans chaque pays », estime Antonio Guterres, appelant à en finir « une bonne fois pour toutes » avec ce « triste chapitre de l'Histoire de l'Humanité ».

« Cette pandémie est loin d'être terminée et elle ne sera finie nulle part si elle n'est pas finie partout», a pour sa part avertit Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé .

(Avec AFP)


Source : lequotidiendumedecin.fr