Brève

Corto Maltese, un retour aux sources impossible

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Publié le 19/10/2017
visuel Corto

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Cela fait déjà plus de vingt-deux ans que le créateur de Corto Maltese, Hugo Pratt, est décédé. Et pourtant, la reprise par ses successeurs, Juan Diaz Canales et Ruben Pellejero, est toujours un succès : l’éditeur Casterman prévoit la parution de 250 000 exemplaires. Quelles sont les clefs de ce succès ? L’univers du marin, élégant, désintéressé et rêveur, plein de charme suranné, reste bien présent. Et à chaque page, une surprise attend le lecteur : Aïda, une jolie femme journaliste, dit ses quatre vérités à un politicien anglais en Egypte. Un contrebandier qui la transporte en bateau avec Corto est également artiste peintre. Et surtout Corto, est juste et bon, mais loin d’être pacifique : quand il s’agit de sauver sa peau, il est le premier à tirer.

Quelle aventure cette fois-ci ? au début de ce tome, à Venise, Corto raconte une histoire à son amie Aïda : il lui parle d’une lettre du prêtre Jean adressée à l’empereur de Byzance au XIIe siècle. Elle y fait état d’un immense royaume situé entre l’Afrique et l’Inde, et d’un miroir magique qui lui permettrait d’observer chaque recoin de son royaume. S’engage alors une quête de ce trésor mêlée à la recherche par la jeune Férida qui provient de Silésie des restes de son père, le dernier gouverneur d’Equatoria. Malgré les obstacles, le dandy des années vingt parviendra à effectuer ces retours aux sources, qui ne sont pas toutefois celui de Malte, son île natale qui le repousse indéfiniment.

Equatoria, Corto Maltese, éditions Casterman, 76 pages, 16 euros.


Source : lequotidiendumedecin.fr