L ES infirmières scolaires « peuvent administrer la contraception d'urgence, non soumise à prescription obligatoire », aux élèves des collèges et lycées « disposant d'un local qui assure la confidentialité ». Au préalable, stipule un « Protocole national » (décret Kouchner-Lang du 28 mars), il est indispensable que la jeune fille, mineure ou majeure, ait un entretien avec l'infirmière. Laquelle devra « apprécier si la situation » de la collégienne ou de la lycéenne « correspond aux critères d'urgence et de détresse ».
Un geste exceptionnel
A cette occasion, il sera indiqué que la contraception en question « ne constitue pas une méthode régulière de contraception et qu'elle peut ne pas être efficace dans tous les cas », pas plus qu'elle « ne saurait être banalisée » et dispensée « de manière répétée ».
Si le médicament ne convient pas à l'intéressée, elle devra, compte tenu de son retard de règles, « être orientée vers un centre de planification ou d'éducation familiale, l'hôpital, un généraliste ou un gynécologue ». D'autre part, l'infirmière « doit proposer » à une fille de moins de 18 ans, « qui peut le refuser, de s'entretenir avec l'un des titulaires de l'autorité parentale ou avec son représentant légal de la démarche d'aide et de conseil mise en œuvre ».
Et ce n'est que « si aucun médecin ou centre n'est immédiatement accessible et si l'élève est dans une situation de détresse caractérisée » que l'infirmière « pourra, à titre exceptionnel, administrer » du Norlévo « aux fins de permettre d'éviter une grossesse non désirée à un âge précoce ». Puis, un « compte rendu, daté et signé » sera fait dans « le cahier de l'infirmière ». Enfin, l'infirmière devra suivre l'élève ayant bénéficié d'une contraception d'urgence, et veiller à la mise en œuvre d'un accompagnement psychologique et médical par un centre du planning ou un médecin.
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