« A UCUN salaire en dessous du SMIC, un engagement d'une hausse de 10 % par an pendant trois ans pour arriver au niveau du SMIC » : les syndicats annoncent clairement leurs revendications aux fédérations patronales des cliniques, à la veille des négociations qui sont prévues le 19 avec la Fédération intersyndicale des établissements d'hospitalisation privée (FIEHP) et le 20 avec l'Union hospitalière privée (UHP). Pour eux, il est temps de « combler l'écart des salaires entre le privé et la fonction hospitalière publique, toutes catégories de personnels confondues ». Pour montrer leur détermination, FO, CGT, CFTC et CFE-CGC lancent une action les 18, 19 et 20 avril, tandis que la CFDT a déposé un préavis de grève pour la seule journée du 18. Rassemblements et grèves seront organisés de manière régionale.
Alors que l'Objectif quantifié national (OQN) de cette année a fixé, avec l'accord des fédérations, une augmentation de 3,48 % plus des enveloppes ciblées, la CGT estime que les négociations salariales des 3 et 5 avril ont été « une véritable mascarade ». L'UHP avait proposé 1,5 % d'augmentation générale, plus 1,5 % pour des catégories ciblées. La FIEHP, elle, avait proposé 1 % d'augmentation. « Ces propositions s'inscrivaient dans le cadre d'un arrêté gouvernemental fixant d'autorité l'OQN. L'accord qui s'est substitué à cet arrêté modifie le contexte, mais il ne change pas fondamentalement la donne, prévient le Dr Max Ponseillé, président de la FIEHP. Nous allons à ces négociations de la façon la plus ouverte possible, mais il faut bien avoir conscience que l'essentiel de l'enveloppe donnée par le gouvernement est destinée à financer un extraordinaire corpus d'obligations : la mise en conformité des établissements avec les contraintes sanitaires, le respect du plan périnatalité, les urgences. »« Quand l'accord indique 100 millions de francs pour l'obstétrique, il ne faudrait pas croire que ce montant est affecté entièrement à la revalorisation des salaires des sages-femmes », indique également Alain Coulomb, délégué général de l'UHP.
Dans un communiqué commun, les fédérations indiquent qu' « elles ont conscience des difficultés liées à l'exercice du métier de sage-femme et de la nécessité de reconnaître les spécificités de cette profession médicale. Elle implique une reconnaissance de la responsabilité professionnelle qui y est attachée et de ce qui en découle au niveau de l'exercice et de la responsabilité civile. Le ministère de la Santé devant préciser ce statut, une reconnaissance financière devra être proposée dans le cadre des négociations », concèdent-elles.
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