C’est arrivé le… 30 mars 1523

Publié le 30/03/2014

Crédit photo : GARO/PHANIE

Naissance de Gabriel Fallope, anatomiste, chirurgien, naturaliste et botaniste italien, dont le nom reste associé aux trompes utérines dont il fut le premier à faire la description. Après des études de médecine à Ferrare, à Pise mais, surtout, à Padoue où il eut pour maître le grand Vésale, ce « grand inventeur infatigable » comme le surnomma deux siècles plus tard l’anatomiste suisse Von Haller et « Esculape de son temps » voyagea à travers toute l’Europe, soignant aussi bien le Roi François II en France que le pape Jules II à Rome.

Mais c’est surtout à son génie d’anatomiste que Fallope doit sa postérité, s’étant intéressé à toutes les parties ou presque du corps humain. On lui doit ainsi, entre autres, la découverte du nerf pathétique, l’étude complète du nerf auditif et de la structure de l’oreille interne, décrivant en détail le tympan et ses relations avec l’anneau osseux dans lequel il est situé.

À son actif encore, on lui doit la description minutieuse de la vascularisation cérébrale et méningée, des nerfs moteurs de l’œil et des os sphénoïde et ethmoïde.

Il fut encore le premier à décrire le clitoris, défiant sans doute là les interdits religieux qui faisaient qu’on en faisait omission jusque là.

Fallope aura finalement laissé son nom à beaucoup de parties du corps humain :

– les trompes de Fallope qui désignent le conduit qui mène de l’ovaire au corps utérin ;

– le ligament de Fallope qui désigne l’arcade crurale ;

– l’aqueduc de Fallope, canal par lequel passe le nerf facial après s’être séparé du nerf auditif.

Fallope s’intéressa aussi à l’appareil génital masculin, notamment aux voies spermatiques et à la vascularisation du pénis. A ce propos, on lui prête aussi d’être l’inventeur du préservatif sous la forme d’«un fourreau d’étoffe légère fait sur mesure pour protéger des maladies véneriennes », notamment de la syphilis connue alors sous le nom de « carie française ». Pour vérifier l’efficacité de son procédé, Fallope conduisit une étude clinique sur 1 100 Napolitains dont aucun n’aurait été infecté par la maladie.

Cependant, il semblerait que ce prétendu « préservatif » n’ait été en fait qu’une simple compresse hygiénique appliquée après l’acte sexuel, la phrase latine par laquelle Fallope décrivait son invention « Demum cum coiverit ponat supra glandem et recurrat praeputium », devant se traduire par « Seulement lorsqu'il aura eu des rapports, qu'il le place sur le gland et fasse revenir le prépuce ».

Fallope qui fut aussi surintendant du Jardin botanique de Padoue mourut à 39 ans dans cette ville de Vénetie le 9 octobre 1562.


Source : lequotidiendumedecin.fr