Une loi est votée visant à limiter la durée du travail des enfants dans l’industrie. Ce vote est la conséquence d’une enquête menée entre juin 1835 et août 1837 par un ancien chirurgien des armées napoléoniennes, Louis-René Villermé, sur « l’ 'état physique et moral de la classe ouvrière. » Ce dernier visita les plus importantes usines de coton, de laine et de soie de France à Mulhouse, mais aussi à Lille, Tourcoing, Nîmes et Carcassone, étudiant les conditions de travail des ouvriers mais aussi leur logement, leur alimentation, leur salaire...
Villermé avait déjà dressé auparavant un tableau effroyable, en 1831, des conditions de vie des enfants allant travaillant en haillons, pieds nus, dans les filatures de Mulhouse contre un quignon de pain.
« Le tableau de l'état physique et moral des ouvriers employés dans les manufactures de coton, de laine et de soie », paru en 1840, fut suffisamment convaincant pour que la loi de 1841 limite l'âge d'admission dans les entreprises à 8 ans, mais uniquement dans les entreprises de plus de 20 salariés ; ce texte sera amendé en 1851, puis en 1874, la « loi sur le travail des enfants et filles mineures dans l'industrie » limitant l'emploi avant 12 ans.
Villermé fut aussi en 1850 à l’origine de la première loi d’urbanisme en France interdisant la location de logements insalubres,
Villermé, dont une rue du XIe arrondissement de Paris porte le nom, fut aussi en 1829 l’un des principaux fondateurs des « Annales d’hygiène publique ».
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