Mort de Camillo Golgi, Prix nobel de médecine pour ses travaux sur la structure du système nerveux. Neuropathologiste ayant fait ses études à l’université de Pavie, Camillo Golgi consacra l’essentiel de sa carrière médicale à explorer la structure fine du système nerveux central.
Quand il commença ses recherches, les techniques de coloration des tissus étaient encore rudimentaires. Les techniques d’histologie en vigueur alors permettaient certes de visualiser l’organisation cellulaire par coloration au carmin ou à l’hématoxyline, mais ces teintures se révélaient inadaptées à l’tude des cellules nerveuses.
Mais, en 1873, alors qu’il était officier médical dans un asile pour incurables, l’Ospizio cronico d’Abbiategrasso, Golgi découvrit que le nitrate d’argent marquait, de façon aléatoire un nombre limité de cellules du système nerveux. Cette technique de coloration révolutionnaire – la « reazione nera » (réaction noire) – lui permit de montrer pour la première fois les interconnexions de certaines cellules, la structure du bulbe ofactif ou encore la visualisation claire du corps des cellules nerveuses de l’hippocampe. Reconnu « extraordinarius « par l’université de Pavie en 1875, Golgi se pencha aussi dans son laboratoire sur le cycle de vie de « Plasmodia falciparum », observation qui lui permit de réaliser une étude sur la périodicité des fièvres dues à la malaria.
Mais c’est surtout sa mise en évidence de l’appareil réticulaire interne – l’appareil de Golgi –, en 1898, qui allait asseoir la notoriété du neuropathologiste italien.
En 1906, Golgi se vit décerner le Prix Nobel de médecine pour ses travaux sur la structure du système nerveux, conjointement avec Santiago Ramon y Carbajal. Ce dernier (qui, pour la petite histoire, avait commencé par faire l’apprentissage de la coiffure et de la cordonnerie avant de faire des études de médecine) affinant la technique d’imprégnation argentique mise au point par Golgi, avait réussi à démontrer que les neurones étaient des entités cellulaires séparées par de fins espaces – les synapses – et non des fibres d’un réseau ininterrompu.
Après avoir été élu sénateur en 1900, Camillo Golgi, devenu doyen de l’université de Pavie, prit sa retraite en 1918.
Il est mort le 21 janvier 1926 à Pavie, où aujourd’hui le musée historique de l’université à consacré une salle entière à « son » Prix Nobel, plus de 80 titres honorifiques, récompenses et diplômes qu’il a obtenus y étant exposés.
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