Ils seront finalement 76 médecins à siéger dans les conseils départementaux. Ces nouveaux élus représentent donc environ un tiers des 223 médecins qui se sont lancés dans ces élections et plus de la moitié des 120 qui étaient encore en course pour le second tour.
En leur sein, les généralistes sont particulièrement bien représentés, puisque 52 d’entre eux sont des médecins de famille et pour la moitié de ceux-là (27), il s’agit d’une réélection. Sans surprise, la majorité de ces confrères généralistes sont plutôt encartés à droite. L’UMP et ses alliés sont en effet largement représentés avec 25 généralistes élus tandis qu’on compte 7 centristes dans leurs rangs. On recense néanmoins 15 élus PS. Certains étant plus à gauche encore : cinq candidats élus pour l’Union de la Gauche, aucun pour le Front de Gauche. Mauvaise pioche aussi côté FN qui, quoique troisième parti en suffrages du pays, ne compte aucun élus parmi ses 5 généralistes qui étaient encore au second tour.
Les généralistes élus se concentrent pour la plupart dans la moitié sud de l’Hexagone, davantage au sud-ouest pour les généralistes de gauche, davantage sur le quart sud-est pour les confrères élus à droite et au centre. Les plus plébiscités sont l’UMP Philippe Brillault avec 76,34% des suffrages exprimés dans les Yvelines et le centriste Laurent Thomas en Côte d’Or avec 68,80% qui font partie des 29 candidats sortants réelus alors que le centriste François Nebout qui a totalisé au second tour en Charentes 78,74% des voix et Jean-Claude Rubirola (Union de la gauche) a atteint 67,01% réalisent de bons scores pour la première fois.
Les candidats élus avec les scores les plus justes sont bien sûr ceux qui ont été confrontés à des triangulaires avec des scores de 37,69% pour Jean-Jacques Ladet (Union de la gauche, Haute-Loire) ou encore de 37,78% pour Pierre Pieniek (Union de la Guache, Drôme).
[CARTE INTERACTIVE]: Où se trouvent les généralistes élus conseillers départementaux ?
Parmi ces élus généralistes, certains caressent de plus larges ambitions. C’est le cas, par exemple du Dr Georges Méric, ancien maire de Nailloux de 1983 à 2008 et conseiller général depuis 1988, un socialiste qui devrait devenir jeudi président du conseil départemental de la Haute Garonne car il est seul candidat en lice pour ce troisième tour.
Trois généralistes élus sont déjà présidents de conseils généraux. Et tous devraient conserver cette fonction. Comme Bernard Bonne (UD) élu du canton du Pilat qui était autrefois maire de Bourg-Argental de 1989 jusqu’au 20 Mars 2008 où il devient président du conseil général de la Loire. C’est le cas aussi pour Christian Gillet (UD), tout récemment élu président du conseil général du Maine-et-Loire en 2014 et qui compte sur un "troisième tour" pour retrouver son poste. Quant à René-Paul Savary (UMP), il a été élu conseiller général du canton de Sézanne pour la première fois en 1985 et y est sans arrêt réélu depuis. En juillet 2003 il devient même président du conseil général de la Marne et en 2011, il candidate aux élections sénatoriales qu’il remporte au second tour. C’est donc en habitué de la maison qu’il se représente pour cette énième élection en tant que président du conseil général.
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