E N ce qui concerne l'hypertrophie de la prostate, les recommandations de L'ANAES de mars 2000 ont permis de clairement définir le contenu et les modalités de l'information qui doit être apportée aux patients.
Cette information concerne l'état de santé du patient et précise les soins qui lui sont apportés (actes isolés ou s'inscrivant dans la durée). Elle doit être actualisée au fil du temps : donnée verbalement dans un premier temps, elle peut être complétée par une synthèse écrite des données médicales (fiches réalisées par l'Association française d'urologie, décrivant les traitements chirurgicaux les plus courants).
Le dosage du PSA est un outil important pour surveiller une hypertrophie bénigne de la prostate et doit faire partie du bilan initial. Il est bien démontré une relation indiscutable des taux de PSA avec l'âge (Oesterling et coll.), obligeant à en tenir compte pour définir sa normalité. Par ailleurs, plus le volume de l'adénome est élevé, plus le taux de PSA est important.
Des groupes d'hommes plus à risque
Devant la prévalence du cancer de la prostate et son impact dans nos civilisations modernes, sa détection précoce est de plus en plus à l'ordre du jour. Certains groupes d'hommes sont plus à risque pour ce cancer et nécessitent une approche thérapeutique différente. On peut classer ces hommes à risque majoré en fonction de leurs antécédents familiaux et leur tranche d'âge. Il existe trois formes de cancer de la prostate en fonction des antécédents et de l'âge (une forme héréditaire, une forme familiale et une forme sporadique).
En ce qui concerne les tranches d'âge, le risque de cancer augmente généralement après 50 ans. Après 75 ans, l'espérance de vie est généralement inférieure à dix ans, ce qui ne justifie pas de diagnostic précoce de la maladie. La tranche d'âge de 55 à 69 ans doit donc être reconnue comme prioritaire.
Une action de détection précoce
L'AFU et l'ANAES présentent deux modes de dépistage précoces du cancer : un dépistage de masse, réalisé à grande échelle et ciblé sur une population d'hommes bien précise dont le bénéfice n'est pas encore établi ; une action de détection précoce (sous forme d'un toucher rectal et d'un dosage du PSA sérique) qui se pratique de manière opportuniste dans le cabinet du médecin. Cette dernière opération est recommandée par l'AFU et l'ANAES. Le diagnostic précoce doit toujours être précédé d'une information destinée au patient.
Le nombre de dosages du PSA sérique effectués en 2000 (4 millions contre 2 millions en 1995) atteste du plus grand intérêt des médecins et des patients pour la détection précoce du cancer de la prostate. Il reste au médecin le devoir d'expliquer, à l'homme souhaitant un dépistage, l'intérêt de pratiquer le ou les différents tests, ainsi que les conséquences en cas de résultat positif ou d'absence de détection. Cette information doit prendre en compte l'augmentation du risque s'il existe un antécédent familial, les limites du test de dépistage, la morbidité liée aux examens diagnostiques, l'évolution naturelle parfois prolongée de la maladie, la nécessité de traiter précocement afin d'obtenir une guérison et diminuer le risque de séquelles liées au traitement.
En moyenne, 40 % des hommes de 65 ans sont porteurs d'un cancer invasif débutant de la prostate et seule une minorité (10 %) est de taille suffisante pour être diagnostiquée. C'est pourquoi, lors d'une consultation, le toucher doit être pratiqué et associé au dosage du PSA total. Si les résultats de ces deux tests sont négatifs, un rythme annuel suffit ; dans le cas où ces tests seraient positifs, un rythme semestriel est préférable.
Le temps médian actuariel entre l'élévation du PSA (stade de détection précoce) et l'apparition de métastases est de huit ans ; le temps médian entre l'apparition de métastases et le décès est de cinq ans. Il est donc nécessaire de traiter de manière efficace le cancer de la prostate, puisque son évolution se fait de manière inexorable vers la progression. Les différents types de traitement sont la prostatectomie totale, la radiothérapie externe conformationnelle, ou la curiethérapie interstitielle.
MEDEC 2001. Point Presse Merck Sharp & Dohme-Chibret
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