L' IMMORTALITE des cellules cancéreuses est liée à la présence d'un facteur de croissance dont le récepteur est très proche de celui de l'insuline, l'IGF (Insulin-like Growing Factor). Sans IGF, les cellules néoplasiques cessent leur développement puis meurent.
Ce candidat idéal à la recherche en cancérologie se heurte précisément à ses analogies avec le récepteur de l'insuline, hormone indispensable à la vie de toutes les cellules de l'organisme à la différence de l'IGF qui ne l'est pas. Jusqu'à présent, aucune molécule capable de bloquer sélectivement l'effet de l'IGF sur les cellules tumorales, sans supprimer par ailleurs la pénétration de l'insuline, n'a pu être synthétisée.
Les travaux de la société Amgen présentés au dernier congrès américain de recherche en cancérologie apportent un embryon de solution au problème. La société a reconstitué l'IGF en trois dimensions, recherchant, atome par atome, des différences structurales qui permettraient de synthétiser un inhibiteur spécifique. « Nous avons mis en évidence quelques structures qui sont propres à l'IGF et qui pourraient grandement accélérer le processus de fabrication d'un inhibiteur », a expliqué le Dr Zhu. Le blocage de l'IGF serait particulièrement profitable à certains cancers comme celui de la prostate qui sont de grands consommateurs. Ce type de drogue pourrait être utilisé en adjonction à une chimiothérapie.
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