Bush rappelle son opposition au clonage humain

Publié le 01/04/2001
Article réservé aux abonnés

A LORS qu'une commission d'enquête de la Chambre des représentants du Congrès américain auditionne partisans et adversaires du clonage humain pour déterminer s'il est nécessaire de légiférer dans ce domaine (« le Quotidien » du 29 mars), le président George W. Bush a fermement rappelé sa position. Le président américain « estime qu'aucune recherche visant à la création d'un être humain ne devrait être menée aux Etats-Unis », a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche, Ari Fleischer. Selon M. Bush, « les questions morales et éthiques soulevées par le clonage sont profondes et ne peuvent être ignorées, même s'il s'agit de faire avancer la science ».

Parmi les personnalités auditionnées, il y a Ian Wilmut, le père de Dolly, première brebis clonée. D'autres sont plus controversées, comme le Dr Panos Zavos, membre du consortium privé créé par le Dr Severino Antinori pour cloner des êtres humains. Raël, chef du mouvement des raëliens, a été également invité à s'exprimer sur le sujet du clonage. La société Clonaid, qui émane de cette secte, a annoncé qu'elle produirait le premier être humain cloné. Sa directrice scientifique, une Française âgée de 44 ans, le Dr Brigitte Boisselier, a précisé qu'une équipe de quatre personnes y travaille depuis le mois de décembre dans un lieu gardé secret sur le territoire américain. L'Agence fédérale chargée du contrôle des produits alimentaires et pharmaceutiques, la FDA, a toutefois prévenu la société Clonaid que toute tentative de clonage humain ne pourrait se faire sans autorisation. La FDA estime « qu'en ce qui concerne l'usage de la technologie du clonage pour cloner un être humain il existe de nombreuses questions de sécurité non encore résolues et, par conséquent, elle n'autoriserait pas de telles recherches ».
Il n'existe aucune législation fédérale interdisant explicitement le clonage humain aux Etats-Unis, mais l'administration Clinton avait décrété en 1997 un moratoire de cinq ans sur toute expérience à ce sujet financée par de l'argent public. Un décret soutenu par l'actuel président américain.

S. H.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 6889