Dans mes rêves d'enfant, je m'imaginais héros de roman. Quelques décennies plus tard, je suis devenu figurant d'un document. C'est enfin la gloire. Mon adresse figure presque en titre sur la couverture du livre. Certes, à l'époque de twitter et de la téléréalité, il me faut garder la tête froide. L'auteure, par discrétion, ne me cite jamais. Mon pharmacien, ma libraire sont en revanche gentiment portraiturés. Pour autant, je m'interroge. L'entomologiste Géraldine Smith clive mon quartier en deux espèces distinctes, non pas les bons et les méchants, mais les barbus et les bobos. Le mode binaire triomphe. Et comme l'atteste la vignette flanquée au-dessus de ce billet, je dois donc être rangé au sein des bobos. À en croire la notice zoologique, cette espèce est vouée à une rapide disparition. Sa croissance est nourrie au biberon de la naïveté, au lait d'un universalisme ébahi, loin du tragique de l'Histoire. Puis s'achève un jour ou l'autre l'adolescence et s’opère la métamorphose du bobo en conservateur qui jette au feu ses vêtements trop étroits et ses idées surtout lorsque les barbus le menacent. Dinosaure ou bobo, même destin. Alors maman Bobo ?
Livre
Bobo
Publié le 03/05/2016
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Rue Jean-Pierre Timbaud, une vie de famille entre barbus et bobos, Géraldine Smith, éd. Stock, 194 p., 18,50 euros;
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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