R EÇUES pour la deuxième fois par Bernard Kouchner, le 20 mars, depuis le début de leur mouvement de grève, les sages-femmes ont eu l'impression que le ministre délégué à la Santé les avait « entendues ».
Leur entretien Avenue de Ségur aura duré plus de trois heures, au cours desquelles « les problèmes des sages-femmes ont été entendus dans leur globalité », selon la Coordination nationale de ces professionnelles. Surtout, leurs revendications (reconnaissance des capacités médicales, effectifs, salaires...) ont été « prises en compte ». Un calendrier a été arrêté prévoyant des rencontres entre les sages-femmes et leurs autorités de tutelle (direction de l'Hospitalisation et de l'Organisation des soins, Education nationale). Au menu de ces rendez-vous : la reconnaissance de la profession et la formation. Formation pour laquelle Bernard Kouchner a d'ores et déjà indiqué que les quotas de sages-femmes étudiantes étaient « insuffisants » ; il a annoncé qu'il allait dégager « des enveloppes globales qui devraient permettre d'augmenter les places en formation ».
Sur le terrain des revalorisations salariales, le ministre a répété aux sages-femmes que les nouvelles bornes indiciaires (salaires de début et de fin de carrière) fixées par le protocole d'accord du 14 mars 2001 signé avec les syndicats de personnels hospitaliers ne pourraient pas être modifiées. La Coordination nationale des sages-femmes sera de nouveau reçue par Bernard Kouchner dans deux semaines.
Pendant ce temps, en province, les sages-femmes en colère continuent de descendre dans la rue. A Toulouse, par exemple, elles étaient mercredi près de 200 à rappeler, par banderoles interposées, que « les bébés ne naissent pas dans les choux ». A Nantes, où trois cliniques privées ne pratiquent plus d'accouchements en raison de la grève des sages-femmes et renvoient leurs parturientes vers le CHU, elles étaient 200 encore à réclamer la reconnaissance de leur profession, l'augmentation de leurs effectifs et un réajustement de leur rémunération.
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