L 'ASTHME associant une contraction des muscles lisses et une inflammation chronique des bronches, le traitement médicamenteux repose sur deux types de médicaments dont les effets sont complémentaires : les bronchodilateurs et les anti-inflammatoires.
Les recommandations sur la prise en charge de l'asthme préconisent le recours à un corticoïde inhalé auquel est associé un bêta-2-mimétique de longue durée lorsque le corticoïde seul est insuffisant pour obtenir un contrôle satisfaisant.
L'effet bronchodilatateur des bêta-2-stimulants dans l'asthme est lié à une relaxation du muscle lisse bronchique qu'ils induisent en activant les récepteurs bêta-2 situés sur les cellules musculaires lisses.
Mais il est apparu depuis quelques années que les bêta-2-stimulants sont susceptibles, in vitro, d'activer les récepteurs bêta-2 situés ailleurs que sur ces cellules : récepteurs bêta-2 situés au niveau des glandes à mucus et des cellules épithéliales bronchiques, des cellules de Clara et des pneumocytes de type II, et au niveau des cellules inflammatoires (mastocytes et éosinophiles).
Les propriétés anti-inflammatoires des corticoïdes sont liées en partie à leurs effets stimulants sur la synthèse des protéines ayant des activités anti-inflammatoires, mais surtout à leur action inhibitrice sur les cytokines pro-inflammatoires (IL1bêta, TNF-alpha, IL3, IL4, etc.) impliquées dans la réaction inflammatoire bronchique.
Une potentialisation réciproque
Des données récentes (1) suggèrent que, au-delà de leur effet bronchodilatateur qui demeure leur effet principal, les agonistes bêta-2 pourraient, in vitro, potentialiser l'effet anti-inflammatoire des corticoïdes, et que les corticoïdes, in vitro, favoriseraient l'action des bêta-2-mimétiques.
De nombreuses études cliniques ont confirmé l'intérêt de l'association bêta-2-mimétique de longue durée d'action et corticoïde inhalé.
Elles montrent que l'adjonction au corticoïde d'un bêta-2-mimétique de longue durée d'action permet un meilleur contrôle de l'asthme qu'en doublant la posologie quotidienne de corticoïde inhalé et réduit le nombre d'exacerbations, suggérant que cette association améliore le contrôle de l'inflammation bronchique, explique le Pr Philippe Devillers (Reims).
La démonstration de la conjugaison d'action entre un bêta-2-mimétique et un corticoïde inhalé a conduit au développement d'une association de salmétérol et de propionate de fluticasone, fluticasone Diskus, recommandé dans le traitement continu de l'asthme persistant de l'adulte et de l'adolescent (plus de 12 ans) dans les situations où l'administration par voie inhalée d'un médicament associant un corticoïde et un bronchodilatateur bêta-2-agoniste est indiqué : chez les patients insuffisamment contrôlés par une corticothérapie inhalée et la prise d'un bronchodilatateur bêta-2-agoniste de courte durée d'action par voie inhalée « à la demande » ou chez des patients contrôlés par l'administration d'une corticothérapie inhalée associée à un traitement continu par bêta-2-agoniste de longue durée d'action par voie inhalée, pris séparément de façon simultanée.
Seretide Diskus : un développement international
Seretide Diskus a fait l'objet d'un développement clinique international. Son efficacité et sa tolérance ont été évaluées chez plus de 2 080 patients asthmatiques inclus dans six études cliniques (cinq chez des adultes, une chez des adolescents).
L'analyse des résultats met en évidence une amélioration significative de la fonction respiratoire (variations significatives du VEMS et du DEP) et de la symptomatologie avec une bonne tolérance clinique et biologique.
Efficacité rapide et durable
Au total, conclut le Pr M. Aubier (Paris), « Seretide Diskus fait preuve d'une efficacité rapide et durable, au moins aussi importante qu'un traitement par corticoïde inhalé et bêta-2-mimétique de longue durée pris séparément. Sa flexibilité d'emploi liée à ses différentes formulations (fluticasone 500 mg-salmétérol 50 mg, fluticasone 250 mg-salmétérol 50 mg, fluticasone 100 mg-salmétérol 50 mg) lui confère un intérêt particulier : la possibilité d'adapter la dose de corticoïde inhalé à la sévérité de l'asthme avec toujours le même schéma posologique : une prise le matin, une prise le soir, quel que soit le dosage ».
5e Congrès de pneumologie de langue française. Symposium organisé par les Laboratoires GlaxoWellcome et présidé par les Prs F.-B. Michel et J. Bousquet (Montpellier).
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