L'Organisation mondiale de la Santé met en garde contre la hausse dangereuse de la consommation d'antibiotiques dans certains pays, mais aussi de la sous-consommation dans d'autres régions, qui entraînent l'émergence de "superbactéries" mortelles.
Le rapport de l'OMS, qui se base sur des données de 2015 collectées dans 65 pays et régions, montre une différence importante de consommation, qui va de 4 doses définies journalières (DDJ) par 1 000 habitants par jour au Burundi à plus de 64 en Mongolie. « Ces différences indiquent que certains pays consomment probablement trop d'antibiotiques alors que d'autres n'ont peut-être pas suffisamment accès à ces médicaments », avertit l'instance dans un communiqué.
« La surconsommation et la sous-consommation d'antibiotiques sont les causes majeures de la résistance antimicrobienne », a précisé Suzanne Hill, chef de l'unité de médicaments essentiels à l'OMS, dans un communiqué. En effet, « la résistance peut survenir quand des malades ne peuvent pas se payer un traitement complet ou n'ont accès qu'à des médicaments de qualité inférieure ou frelatés », a relevé le rapport.
En Europe, la consommation moyenne d'antibiotiques approche les 18 DDJ pour 1 000 habitants par jour, avec en tête la Turquie (38 DDJ), soit près de 5 fois plus que le dernier du classement, l'Azerbaïdjan (8 DDJ).
À de nombreuses reprises, l'agence de santé onusienne a alerté sur le risque de manquer d'antibiotiques efficaces. L'an dernier, elle a demandé aux États et aux grands groupes pharmaceutiques de créer une nouvelle génération de médicaments capables de lutter contre les "superbactéries" ultrarésistantes.
(d'après AFP)
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