L E code général des impôts donne une liste limitative des biens pouvant être amortis en dégressif. Pour une fois, aucune erreur n'est possible.
Parmi les éléments amortissables selon le mode dégressif, on notera les équipements relatifs à la micro-informatique (ordinateurs, scanners, imprimantes, etc.), les machines de bureau, à l'exception des machines à écrire, les standards téléphoniques, les installations productrices de chaleur et d'énergie (installations de chauffage central, radiateurs électriques, etc.), certains matériels utilisés par les médecins (endoscopes, échocardiographes et échographes dès lors qu'ils sont nécessaires au diagnostic médical), les matériels utilisés par les médecins électroradiologistes pour les examens de dépistage dès lors qu'ils sont identiques à ceux utilisés par les hôpitaux et les centres médico-sociaux, et enfin certains matériels utilisés par les chirurgiens dentistes (bacs à ultrasons, pompes à salive, systèmes d'aspiration, etc.).
Vous ne pouvez utiliser l'amortissement dégressif que pour les biens achetés neufs. Tous les autres biens doivent donc obligatoirement être amortis selon le mode linéaire.
Le calcul de l'amortissement
Lorsqu'on utilise le mode dégressif, on applique au taux d'amortissement linéaire un coefficient variable selon la durée de l'amortissement. Ce coefficient est de 1,5 pour une durée de trois ou quatre ans, de 2 pour une durée de cinq ou six ans et de 2,5 pour les durées supérieures à six ans.
En pratique, les durées les plus utilisées sont cinq ans, ce qui donne un taux d'amortissement de 40 %, et trois ans, avec un taux de 50 %.
La première annuité est calculée en appliquant ce taux au prix de revient du bien considéré. Petite particularité : le prorata temporis est déterminé par douzièmes à partir du premier jour du mois de l'achat du bien. Si, par exemple, vous avez acheté votre ordinateur le 20 octobre, vous pourrez retenir les trois douzièmes de la première annuité.
Les années suivantes, le taux d'amortissement est appliqué non pas au prix de revient du bien mais à sa valeur résiduelle, c'est-à-dire au prix de revient diminué des amortissements antérieurs.
Lorsque l'annuité d'amortissement dégressif devient inférieure au quotient (la valeur résiduelle divisée par le nombre d'années d'utilisation restant à courir), on peut calculer un amortissement égal à ce quotient.
L'exemple donné en encadré permet de se rendre compte de l'intérêt de ce mode d'amortissement, qui permet, comme c'est le cas dans notre exemple, d'avoir amorti plus de la moitié du prix du bien à la fin de la deuxième année. Mais attention : si vous avez commencé d'amortir en linéaire, il ne vous est pas possible de changer et de passer au dégressif.
Un exemple
Prenons l'exemple d'un matériel acheté 100 000 F le 1er juillet 2000 et amorti sur cinq ans en dégressif.
Pour 2000, l'amortissement sera de :
100 000 x 40 % x 6/12 = 20 000 F
En 2001, il sera de :
(100 000 - 20 000) x 40 % = 32 000 F.
L'annuité de 2002 sera de :
(80 000 - 32 000) x 40 % = 19 200 F.
Il reste maintenant 28 800 F à amortir, sur deux années, l'année d'acquisition du bien étant comptée pour une année entière, même quand l'achat est fait en cours d'année. Or l'annuité dégressive serait inférieure à 28 800 F divisé par 2, c'est-à-dire à 14 400 F. Il est donc possible d'amortir 14 400 F en 2003 et 14 400 F en 2004.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature