Selon le Dr Katell Mignotte (Paris), « on assiste aujourd’hui en France à un retour de la consommation d’héroïne avec un rajeunissement des patients touchés ». L’âge moyen du premier essai est de 17 ans. D’autre part, le médecin généraliste est le premier professionnel de santé que le toxicomane va consulter. 59 % des généralistes prennent ainsi en charge ce type de patients, et ils assurent 97 % des prescriptions de médicaments de substitution. Cependant, des obstacles subsistent quant à cette prise en charge? : manque de connaissances en addictologie des praticiens, demandes complexes du toxicomane, personnalité parfois difficile du patient…
Une étude effectuée par les internes de médecine générale de Paris VII a fait ressortir de la part des médecins une demande de guide pratique en addictologie, de stages en service d’addictologie au cours des études de médecine et même d’un module d’addictologie obligatoire au cours de la formation médicale.
Le sevrage tabagique ambulatoire plébiscité
D’où l’intérêt du site cannabis-medecin.fr. Il s’agit d’un site internet validé par des experts (12 au niveau national, 5 spécialistes exerçant en centre spécialisé, et 17 généralistes expérimentés en ce domaine) qui comprend 26 fiches de référence, ainsi que 53 vidéos d’interviews, et 44 documents de référence, répondant aux questions que se posent les médecins de ville sur l’intoxication cannabique et proposant les attitudes professionnelles les plus adaptées pour y faire face.
Un travail présenté par le Dr Julie Chouilly a mis en évidence que le sevrage tabagique ambulatoire réalisé par les médecins généralistes (substitution transdermique nicotinique avec association d’antidépresseurs et d’anxiolytiques) est apprécié par les patients tabagiques et permet d’obtenir des résultats comparables aux données de la littérature.
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