Acariens dans les sièges de voiture
Si les sièges de voiture et le mobilier, à l'état neuf, sont dépourvus d'acariens, ils se retrouvent colonisés dès le premier mois d'utilisation par des poussières en provenance de lieux où les personnes passent du temps, comme la voiture ou le domicile d'autres personnes, a constaté l'équipe de Larry Arlian (Wright State University, Dayton). L'analyse d'échantillons de poussières de 223 sièges de voiture a retrouvé au moins un acarien dans 67,3 % des cas. Les chercheurs ont ensuite fait une corrélation entre la densité d'acariens à l'intérieur de 210 maisons et la présence des germes dans les sièges des automobiles : des acariens étaient retrouvés dans 77 % des voitures des foyers à grande densité d'acariens (plus de 100/g de poussière). Pour les chercheurs de l'Ohio, il ne fait pas de doute que les siège de voiture sont aussi un moyen de déplacer... les acariens.
Latex et ventilation dans les hôpitaux
La comparaison de la prévalence de l'allergie au latex dans trois hôpitaux d'anciens combattants américains a révélé de grandes différences : de 0,5 % à 1 %, 2 %, 4 %. L'architecture de l'hôpital et les habitudes de chaque service ont alors été passées au crible. L'usage des gants en latex (fréquence, changements...) était comparable dans les trois hôpitaux. En revanche, des différences importantes ont été trouvées dans les systèmes de chauffage, de ventilation et d'air conditionné. L'hôpital de plus faible prévalence disposait d'une ventilation provenant de l'extérieur et rejeté à l'extérieur sans recirculation ; celui avec la plus forte prévalence avait un système de recirculation de l'air et celui dont la prévalence était intermédiaire avait un système combiné. « Le type de ventilation et de recirculation de l'air dans les hôpitaux joue un rôle essentiel dans l'exposition nécessaire au développement de l'allergie au latex », a expliqué Diane Foster (Milwaukee, Wisconsin).
Allergènes de souris dans les foyers défavorisés
Si les allergènes de souris sont connus pour déclencher des asthmes allergiques chez les laborantins qui manipulent les animaux, on connaît très peu leurs conséquences dans les foyers de familles défavorisées. Pour évaluer le niveau d'exposition aux allergènes murins dans les quartiers déshérités du centre-ville de New York, des chercheurs de l'université de Columbia ont réalisé des prélèvements de poussières dans les cuisines et les chambres de 122 femmes enceintes de niveau social défavorisé (moins de 20 000 dollars par an). L'objectif de l'étude était de faire une estimation du risque de sensibilisation à la souris chez les enfants en fonction des quantités d'allergènes retrouvées. Dans un tiers des cuisines et 12 % des lits, les prélèvements rapportaient des taux d'allergènes de souris pouvant significativement induire une sensibilisation. Pour Ginger Chew, rapporteur de l'étude, la longue durée d'exposition des enfants aux allergènes de souris augmente leur risque de sensibilisation et, par conséquent, d'asthme allergique.
Un lien entre l'allergie au latex et les allergies alimentaires
Durant quinze mois, 1 777 professionnels de santé de deux hôpitaux de Maryland ont répondu à un questionnaire sur les antécédents d'allergie et subi des tests sanguins dans le but de rechercher une allergie au latex ; 7,4 % des employés étaient sensibilisés au latex et 23,6 % avaient présenté des symptômes après exposition. Les personnes dont le test de dépistage sanguin était positif rapportaient significativement plus d'allergies alimentaires que les autres, de même que ceux présentant des manifestations allergiques. Les allergies alimentaires les plus fréquentes concernaient les bananes, les fruits à écale, les coquillages, les cacahuètes et les melons ; quelques personnes avaient même fait des réactions anaphylactiques sévères. L'allergie au latex, dont la prévalence augmente parmi le personnel soignant, est par conséquent une pathologie doublement à risque.
(1) La Nouvelle-Orléans, 57e Réunion de l'AAAAI (American Academy of Allergy, Asthma and Immunology).
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