Agressions de médecins : le SML exhorte le gouvernement à prendre des mesures

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Publié le 16/09/2021

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Thématique récurrente ces dernières années chez les professionnels de santé, l’insécurité en cabinet est l’un des sujets de prédilection du Syndicat des médecins libéraux (SML). Ainsi, l’organisation présidée par le stomatologue Dr Philippe Vermesch a réagi dans un communiqué aux conclusions du Beauvau de la sécurité.

Le syndicat « salue le dépôt de plainte en ligne », lequel sera effectif dès 2023, et rappelle qu’il l’avait proposé dès 2017 « afin qu’aucun acte délictueux commis à l’encontre d’un médecin ne passe sous les radars ».

Plus de présence policière aux abords des cabinets

Pour autant, le SML « exprime de fortes attentes des médecins libéraux dans le cadre de la future loi de programmation de la sécurité intérieure » et « souhaite une aggravation de la politique pénale pour les auteurs de violences et délits perpétrés contre des médecins ». Le syndicat attend donc « une mobilisation accrue des forces de l’ordre autour des lieux de soins à commencer par les cabinets médicaux et les maisons médicales de garde, mais aussi la sécurisation des visites à domicile. »

Parmi les propositions du SML se trouvent l’autorisation pour le médecin à se désengager des soins « en cas d’incivilité sans obligation d’assurer la continuité de ces soins (sans que cela ne puisse être requalifié en refus de soins) » ainsi que l’encouragement de la surveillance vidéo dans les salles d’attente des cabinets médicaux et la généralisation des dispositifs « permettant d’alerter les secours en cas de nécessité. »

Consensus autour du constat

Hier, le Dr Patrick Bouet, président du Cnom, a dénoncé un « climat intolérable dans lequel les professionnels de santé sont amenés à exercer » et a annoncé encourager à porter plainte et signaler aux différents conseils départementaux de l’Ordre leurs situations. S’il dénombre « une vingtaine de plaintes », cette estimation est selon lui « très probablement inférieure » à la réalité. « Il s'agit souvent de plaintes qui ont été portées par des acteurs représentatifs plus que par des médecins visés individuellement. Certains représentants ont en effet décidé de se porter plaignant au nom de la profession », a-t-il étayé. En 2019, 1 084 déclarations d'agressions - verbales et physiques - à l'encontre des médecins ont été recensées, comme le rapportait l’Observatoire de la sécurité des médecins du Cnom.

Et le SML n’est pas le seul syndicat à appeler le gouvernement à réagir contre les violences portées à l’encontre des médecins. Dr Jérôme Marty et son syndicat l’UFML-S a organisé une conférence de presse en partenariat avec plusieurs collectifs de médecins début septembre pour alerter les pouvoirs publics des menaces de mort planant sur les praticiens. En réaction, le ministre de la Santé Olivier Véran avait appelé à l'Assemblée nationale à une tolérance zéro face aux violences contre les professionnels de santé ; les principaux intéressés, eux, attentent des actes…


Source : lequotidiendumedecin.fr