L E tribunal de grande instance de Nantes, qui a examiné il y a quelques jours le recours de la caisse primaire de Nantes contre le club de football l'Olympique de Marseille, et qui devra trancher sur la question de la responsabilité civile du joueur marseillais Patrick Blondeau et de son employeur, après la blessure infligée en mai 1999 au joueur nantais Yves Deroff (« le Quotidien » du 21 mars 2001), rendra son verdict le 26 avril.
On sait que la caisse demande à être remboursée des 190 000 F dépensés pour couvrir les indemnités journalières du joueur immobilisé pendant plusieurs mois après une double fracture (tibia et péroné).
Dans sa plaidoirie, l'avocat de la caisse, Me Donimique Hervé, a rappelé que le match était très tendu, l'OM devant impérativement le gagner pour devenir champion de France. Il a argué que M. Blondeau avait porté son tacle non pas au niveau du ballon, comme le prévoit le règlement, mais au niveau du joueur adverse, dans « un acte de brutalité consciente, sinon intentionnelle ».
L'avocat du joueur, Me Guy Lallement, a estimé, au contraire, que la blessure « malheureuse » se situait dans le cadre des « risques normaux » liés au sport de haut niveau. « Il n'y a pas, dans ce geste, de volonté délibérée de porter atteinte à l'intégrité physique de l'adversaire. »
Comme ses deux confrères défendant l'OM, il a exprimé sa crainte de voir « les tribunaux encombrés si l'on saisit la justice pour chaque carton jaune », faisant allusion à la sanction imposée par l'arbitre au joueur marseillais lors du match du 29 mai 1999.
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