Dans un rapport à l’Académie de médecine, un groupe de travail de la Commission* des maladies infectieuses et médecine tropicale vient de rendre ses conclusions sur les adjuvants vaccinaux notamment l’aluminium qui a pu être incriminé dans la maladie d’Alzheimer et certaines maladies auto-immunes.
Le bénéfice/risque plaide très largement en faveur la poursuite de la vaccination telle qu’elle est actuellement recommandée dans le calendrier vaccinal puisqu’aucune preuve de toxicité neurologique imputable à l’aluminium de l’alimentation ou des vaccins n’a pu encore être fournie à ce jour. De plus, la non-utilisation des adjuvants aluminiques rendrait impossible, sans argument probant, la majorité des vaccinations.
Les adjuvants restent indispensables à la plupart des vaccins, notamment les plus purifiés, ainsi qu’en toute probabilité aux vaccins du futur. Leur rôle est de stimuler les mécanismes de l’immunité innée afin d’activer les cellules qui produisent la réponse immunitaire adaptative.
L’aluminium présent dans les adjuvants vaccinaux est sous une forme particulière répondant à des normes physico-chimiques très précises. Des recommandations officielles (OMS, FDA) ont fixé des valeurs sécuritaires pour l’aluminium alimentaire : le taux minimal de risque a été fixé à 1 mg/Kg/jour.
Aucune toxicité liée à l’aluminium
Les vaccins du calendrier vaccinal contiennent une dose d’aluminium réglementaire inférieure à 0,85 mg/dose. Un travail expérimental, utilisant de l’aluminium marqué, a montré que la quantité d’aluminium apportée par les vaccins injectés aux nourrissons dans le cadre du calendrier vaccinal demeure très inférieure à la dose de sécurité minimale définie pour l’alimentation.
Les adjuvants non aluminiques en cours d’investigation ne sont pas destinés à remplacer les sels d’aluminium, mais à permettre d’élaborer des vaccins nouveaux contre des maladies telles que le paludisme, l’infection à VIH, la tuberculose ou certains cancers. Les différents adjuvants ne sont pas interchangeables et demeurent spécifiques de tel ou tel vaccin.
Pour ce qui concerne le phosphate de calcium, qu’on a proposé pour remplacer l’aluminium, les études d’efficacité ont donné des résultats variables, voire contradictoires.
La vaccination doit être poursuivie
Tout ajournement de l’utilisation des adjuvants aluminiques, indiquent les experts, rendrait impossible, sans pourtant aucun argument probant, la majorité des vaccinations. La résurgence des maladies prévenues par ces vaccins entraînerait par contre, et de façon certaine, une morbidité très supérieure à celle, hypothétique, des maladies imputées à la vaccination.
*Pierre Bégué, Marc Girard, Hervé Bazin, Jean-François Bach
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